”Le PS crée un problème de gouvernement” : Georges-Louis Bouchez charge encore le PS à propos de la réforme du travail

Georges-Louis Bouchez était l’invité d’Alexandre Noppe et de LN Matin ce mardi.

La Rédaction

Le match est lancé. Alors que l’on célébrait la fête du travail ce lundi 1er mai, les différents partis de droite et de gauche ont lancé les élections de 2024. Pour la gauche, il faut absolument taxer les riches. Présent sur le plateau de LN24, Georges Louis Bouchez a tenu à ironiser. “Il faut mettre des chiffres derrière cette proposition”, commence-t-il. “Moi aussi je suis contre la guerre et pour la paix. L’eau, ça mouille et le feu ça brûle. Mais je voudrais que l’on me parle de montant.”

L'Édito: parfum(s) de campagne

Le président du MR a tenu à rappeler une réalité économique du système belge. “Nous sommes le pays où la taxation est le plus élevée au monde. D'ici 2028, nous devrons payer 19 milliards d’euros en plus pour les pensions. On va donc taxer pour 19 milliards en plus d’ici 4 ans ? C’est un système qui ne fonctionne pas. Ecolo et PS veulent importer des revendications qui vivent aux États-Unis au pays le plus taxé au monde et, par ailleurs, le plus égalitaire au monde. S’ils veulent faire la grande révolution, je les invite à regarder ce qu’il se fait en Chine et au Vénézuela. Ces pays qui sont des références pour leur nouvelle boussole qui est Raoul Hedebouw.” Pour GLB, le PS n’est plus un parti sérieux, car il emploie “des discours vides de sens”. Comme à son habitude, Bouchez souhaite surtout s’attaquer à un système.

Ce week-end, Conner Rousseau a encore frappé. Dans le Nieuwsblad, le président de Vooruit a expliqué qu’il voulait remettre les femmes au foyer dans le milieu du travail. Selon l’homme de gauche, ce modèle est complètement dépassé. “Je pense qu’il ne faut pas exagérer”, a-t-il coupé. “Lorsque vous vous occupez de vos enfants, que vous soyez un homme ou une femme, vous rendez service à la société. Le problème de notre société, c’est la reproduction sociale. Dans toute une série de familles, on n’a pas le cadre socioculturel pour accompagner les enfants pour avoir une vraie égalité des chances. Mais je ne veux pas cibler ce public en particulier. Pour moi, il y a d’autres priorités, comme les jeunes de moins de 25 ans qui ne travaillent pas et qui ne sont pas aux études par exemple.” Pour lui, cette interview de Rousseau était totalement “surréaliste”.

Faut-il du coup proposer de valoriser ce travail d’éducation dans la pension ? “Je me méfie de ce genre de modèle”, précise GLB. “Cela ne va pas plaire à Ecolo, puisque ce sont eux qui proposent l’idée, mais il s’agit d’une proposition d’extrême droite et de Marine Le Pen. Cela empêche l’émancipation, mais on peut ouvrir le débat de l’allocation universelle. Je ne compare pas Ecolo à l’extrême droite, je dis juste que cette idée provient de là.”

GLB : “Le PS créé un problème de gouvernement”

Tout le long de cette entrevue, Georges-Louis Bouchez aura eu des mots très forts envers son ennemi de toujours, le PS. “Le problème de ce parti est qu’il ne défend que les travailleurs sans emploi en oubliant tous les autres”, a-t-il encore poursuivi. “Le PS créé un problème de gouvernement et c’est scandaleux. Quatre formations politiques sur sept évoquent une réforme du travail et du chômage. Seul le PS, avec Ecolo comme appendice, bloque cette réforme. Ces deux partis sont identiques. Pour le PS, le chômage est devenu ce que le nucléaire est pour les verts. Ils savent que c’est inéluctable, mais ils ne font rien pour des raisons populistes.” Si le PS ne bouge pas, il n’y aurait donc pas de réforme du travail selon le libéral. “Tout est lié et les rouges bloquent le gouvernement. Tant qu’il n’y a pas de réforme du travail, on ne réformera pas les pensions ou la fiscalité. Le parti socialiste, c’est le maître du blocage !”

Très discret dans l’affaire Sarah Schlitz, GLB a terminé son interview pour expliquer ce mutisme, lui qui est rarement discret sur ces questions. “Lorsque les faits parlent d’eux-mêmes, je ne vois pas ce que je pouvais ajouter. Je tiens juste à rappeler une chose. Elle n’a pas démissionné parce que c’est une femme. Elle a démissionné parce qu’elle a menti devant le Parlement. Et en politique, il s’agit de la chose la plus grave que l’on peut faire. Je souhaite la bienvenue à sa remplaçante, Marie Colline Leroy.”

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