Rave party illégale à Brustem (Saint-Trond): la police a retiré 27 permis de conduire et arrêté 9 personnes, dont 7 organisateurs

La rave party sur le domaine militaire de Brustem (Saint-Trond) a pris fin dans la nuit de dimanche à lundi pour le plus grand soulagement des riverains, a indiqué lundi matin Jos Lantmeeters (N-VA), le gouverneur de la province de Limbourg.

Belga

Au moins 10.000 personnes ont pris part ce week-end à la rave party où nombre d'infractions en matière d'alcool et d'usage de stupéfiants ont été constatées. Les installations musicales ont été démontées dans la nuit de dimanche à lundi. "Une importante colonne est partie dans la nuit. La police était présente durant tout ce temps", explique le gouverneur de la province.

"Il reste pour le moment encore une cinquantaine de véhicules sur le terrain. Une quarantaine de voitures se trouvent également dans le périmètre entourant le domaine militaire. La police a effectué des contrôles d'alcoolémie et antidrogue sur les véhicules qui partaient. Certains ont passé la nuit dans leur voiture pour des raisons évidentes de sécurité", poursuit Jos Lantmeeters.

Les forces de l'ordre resteront lundi sur place pour faire partir les derniers fêtards. "Il est maintenant temps de procéder au grand nettoyage du site et d'évaluer les dégâts", ajoute le gouverneur pour qui "cela ne restera pas impuni".

L'affaire est désormais entre les mains du parquet qui a ouvert une enquête.

9 arrestations

La police a procédé la nuit dernière au retrait de 27 permis de conduire ainsi qu'à neuf arrestations en marge de la rave-party clandestine organisée ce week-end à Brustem (Saint-Trond), a indiqué le parquet du Limbourg lundi. Plutôt que d'évacuer manu militari le site -qui a compté jusqu'à 10.000 fêtards-, la police a privilégié la sécurisation du périmètre et mené différents contrôles sur les voies d'accès.

C'est ainsi que 220 véhicules et 375 personnes ont été contrôlés, menant au retrait de 27 permis de conduire et à l'immobilisation de trois véhicules. La police a également rédigé plusieurs dizaines de procès-verbaux pour des faits en lien avec la drogue. et neuf personnes ont arrêtées.

Parmi les neuf personnes arrêtées - toutes de nationalité néerlandaise - sept sont de présumés organisateurs, a indiqué lundi le parquet du Limbourg. Deux d'entre elles ont été interpellées à Bilzen à bord d'une camionnette où les policiers ont retrouvé du matériel de sonorisation ainsi que du gaz hilarant.

Cinq autres ont été interceptées sur l'autoroute E313 à bord d'un véhicule tirant une remorque contenant un groupe électrogène.

L'enquête devra déterminer si ces sept personnes sont impliquées dans l'organisation de cette rave-party illégale qui a attiré quelque 10.000 personnes au plus fort de la fête.

Le matériel découvert a été saisi.

La ministre de l'Intérieur défend l'action des forces de l'ordre

La ministre de l'Intérieur, Annelies Verlinden, a défendu, lundi soir, sur VTM NIEUWS, l'action des forces de l'ordre durant la rave party illégale à Brustem. Elle a toutefois promis une analyse pour s'assurer que ce type d'incidents ne se reproduise plus.

"Nous nous trouvions face à un événement inconnu. Les forces de l'ordre ont choisi d'éviter la confrontation avec un groupe important de ravers drogués dans une zone inaccessible. Il aurait été dangereux de jouer au chat et à la souris", a justifié la ministre. Selon cette dernière, la police a relevé les plaques d'immatriculation, retiré des permis de conduire et distribué des amendes.

Annelies Verlinden a également réfuté les critiques selon lesquelles les autorités n'auraient pas vu venir cet événement de grande ampleur. "Nous avons de très bons services de renseignement et de sécurité dans notre pays, mais il n'y a pas de loi qui permette à la police d'infiltrer des groupes secrets sur les médias sociaux. Bien sûr, nous allons analyser ce qu'il s'est passé pour voir comment nous pouvons empêcher cela à l'avenir", a-t-elle indiqué.

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