Trop d’étudiants français en Wallonie et à Bruxelles ? Valérie Glatigny envisage de les “faire contribuer davantage au financement de l’enseignement”
Interrogée ce lundi 24 avril 2023 sur la surreprésentation des étudiants français dans certaines filières, la ministre de l’Enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles ne rejette pas l’idée d’imposer de nouvelles limitations et de revoir leur participation au financement du système.
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- Publié le 24-04-2023 à 09h15
- Mis à jour le 27-04-2023 à 09h07
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En Fédération Wallonie-Bruxelles, un étudiant sur dix inscrit dans le supérieur est d’origine française. Un ratio encore plus élevé dans certaines filières où ils constituent la majorité de certaines cohortes. Un état de fait qui, comme l’écrit “La Libre Belgique” ce lundi matin, soulève pas mal de questions dans un secteur déjà en proie à la surpopulation et à un financement en enveloppe fermée.
Interrogée sur ce problème structurel dans “La Matinale” de la chaîne d’informations LN24, ce 24 avril 2023, Valérie Glatigny ne rejette pas l’idée de limiter le nombre d’inscrits étrangers dans certaines études, comme c’est déjà le cas pour les études de médecine ou de dentisterie.
Congés scolaires en Belgique: voici quand auront lieu les vacances en 2024-2025“On réfléchit à un élargissement de ce contingentement. C’est le cas pour (la formation) des sages-femmes, par exemple, puisqu’on sait que 40 % de ces étudiants en 1ère année sont français”, précise la ministre de l’Enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles. “Mais il faut être très prudent car nous évoluons dans un contexte régi par la législation européenne de libre circulation des personnes, y compris des étudiants. Il faut donc pouvoir justifier une telle limitation par un risque pour la qualité de la formation ou un risque de pénurie, par exemple. ”
Vers un report du volet "sanction" des enseignants ?Reprenant l’exemple de la formation des sages-femmes, Valérie Glatigny déplore que ces étudiants ne puissent pas se former encore mieux en raison de leur trop grand nombre. “Nos sages-femmes doivent faire un certain nombre d’accouchements. Mais comme les femmes enceintes ne se multiplient pas, nous nous retrouvons donc dans une situation où il est envisageable de limiter le nombre de non-résidents dans cette filière. ”
Autre possibilité pour améliorer la formation des étudiants étrangers en FWB ? Pousser les étudiants non-résidents à verser une compensation financière. “Cette réflexion existe depuis plusieurs années. Moi, je compte lancer un groupe de travail sur cette question au sein de l’académie et de recherche de l’enseignement supérieur afin de voir comment on peut faire contribuer davantage les étudiants non-résidents au financement de l’enseignement supérieur. C’est une richesse d’avoir des étudiants étrangers en Fédération Wallonie-Bruxelles mais c’est aussi une contrainte budgétaire importante. Et nous sommes en train de refinancer l’enseignement supérieur : ça doit servir à l’augmentation de la qualité de l’enseignement supérieur. ”