Permis de conduire B : le ministre Gilkinet lance un projet pilote de trois ans visant à rendre accessibles les camionnettes électriques plus lourdes
Avec l’électrification du parc automobile, le poids des camionnettes et des petits camions va s’alourdir. Un projet pilote, pour permettre aux sociétés de livraison de pouvoir encore les conduire avec un permis de conduire B, est lancé par le ministre de la Mobilité, Georges Gilkinet (Ecolo). Voici les détails.
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/FGY36ALOQRAQRGALEYTEGP3SDQ.jpg)
- Publié le 13-04-2023 à 04h00
:focal(610x436:620x426)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/U53OON2C2BHLNJGVZN3VODKRNE.png)
Que l’on travaille dans la livraison ou dans les services, la camionnette et le petit camion accessibles aux détenteurs d’un permis de conduire B sont devenus de véritables “musts”.
Problème : nul n’est censé ignorer la loi. Quand la masse maximale autorisée -MMA – de ces véhicules est supérieure à 3500 kg, les conducteurs doivent, en Belgique, être titulaires d’un permis de conduire de la catégorie C ou C1.
Or, cette MMA peut désormais être dépassée par les camionnettes et petits camions de nouvelle génération, qui embarquent des batteries et un moteur électrique à la place du traditionnel réservoir à carburant et son bon vieux – mais polluant – moteur diesel.
Au grand dam des livreurs, pour qui ces camionnettes zéro émission, ne deviennent plus intéressantes.
Face à ce problème, le ministre de la Mobilité, Georges Gilkinet, va lancer un projet pilote d’une durée de trois ans à destination des entreprises actives dans la logistique et leurs conducteurs.
Selon l’Arrêté royal, qui été finalisé et a été soumis à la signature du Roi vendredi dernier, les titulaires d’un permis de conduire B, validé depuis deux ans au moins, pourront conduire ces véhicules électriques ou à hydrogène si la MMA dépasse 3,5 tonnes mais reste sous les 4,250 kg.
Attention, il faut toutefois que le “surpoids” de ces camionnettes par rapport à leur équivalent thermique soit lié à la batterie ou au système de propulsion alternatif. Durant ce projet pilote, le site Web du SPF Mobilité et Transports indiquera quels véhicules répondent aux exigences du nouvel arrêtroyal. Les sociétés devront s’inscrire auprès du SPF Mobilité et Transports et justifier, par leur statut, que leur objet est bien le transport de marchandises par route et la logistique.
Test en situation réelle
“Face au défi climatique et de la mobilité, nous devons activer tous les leviers possibles. Cette expérience nous permettra de tester ces nouveaux véhicules en situation réelle, avec des dérogations sur les types de permis de conduire pour les chauffeurs”, commente le ministre de la Mobilité, Georges Gilkinet (Écolo). “J’espère qu’entre-temps, les constructeurs proposeront des véhicules plus légers. Et que nous aurons pu progresser également vers les circuits courts et le transfert vers des modes moins polluants.”
Durant toute la durée du projet pilote, les entreprises participantes devront communiquer différentes données (km parcourus, voyages effectués, accidents…) pour évaluer l’impact de l’utilisation de ces camionnettes plus lourdes sur la sécurité routière et sur l’environnement.