Jenifer : « J’ai toujours eu beaucoup d’amour pour le public belge qui m’accompagne depuis le début »
Jenifer est de retour avec son nouvel album «N°9». Après 20 ans de carrière et 5 millions d’albums vendus, l’artiste reste une figure majeure dans le monde musical francophone.
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Publié le 26-03-2023 à 15h51 - Mis à jour le 26-03-2023 à 18h05
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Cet album, elle l’a enregistré entre Londres et Paris, dans le studio légendaire Eastcote où sont passés les Sex Pistols, Amy Winehouse, Adele ou encore Depeche Mode. On y retrouve des sonorités des 60’s/ 70’s, entre balades et sons de fête. Depuis le 3 mars, l’artiste s’est lancée dans une tournée d’une vingtaine de dates. Ce samedi 25 mars, Jenifer était à Bruxelles pour enflammer Forest National. L’occasion de la rencontrer pour revenir sur sa carrière, son album, sa tournée, et le public belge.
Comment se passe cette tournée… ? Est-ce important de rencontrer le public à travers les concerts ?
Je suis comme une enfant depuis le début de la tournée, je m’éclate. J’ai une super équipe avec laquelle j’ai pas mal roulé ma bosse, et des musiciens exceptionnels. Depuis le 3 mars, on est à fond. On voit les gens heureux, donc ça nous rend encore plus heureux. J’adore cette unité qu’on arrive à former avec le public, on revisite les anciens morceaux. Donc, des gens reviennent, ils ne m’ont plus vu depuis des lustres, c’est très amusant à vivre. Et il y a tous les nouveaux morceaux aussi. C’est simple parce qu’il y a beaucoup de place pour la musique, et ça embarque les gens, j’espère que la Belgique aussi (rires).
Vous avez fêté vos 20 ans de carrière, cela vous étonne de voir que le public est toujours là ? Parce que ce sont toujours des générations différentes…
Tout à fait, et c’est multigénérationnel. C’est un public très familial et très éclectique au niveau des âges et des genres. J’adore ce mélange, cette mixité. Je n’ai jamais eu de cibles, j’ai toujours fait de la musique, épousé mes humeurs. Il y a eu des sonorités plus ou moins changeantes en fonction des albums, on m’a vu me construire aussi. Je suis sortie de la Star Ac’, j’avais 19 ans, je ne savais pas trop où j'allais. Je faisais un peu de guitare, je voulais faire de la pop. Je me suis construite au gré de mes rencontres. Là, j’aspire à quelque chose d’extrêmement positif, de lâcher prise un peu. On sortait de la période covid et j’ai commencé à penser à cet album en étant très optimiste sur le devenir de l’artiste, je voulais qu’on soit nombreux sur scène, ramener de l’humain, que ce soit organique. Retrouver cette unité ensemble, cette folie et cette insouciance des débuts. Et cette musique ramène ça.
D’ailleurs, les sonorités de l’album N°9 rappellent celles des 60’s/ 70’s ?
Oui, c’est ça. Il y a un truc de fête qui s’installe tout de suite. On joue ces 18 chansons que nous avons créées, ça fait 2-3 ans qu’on pense à cet album. On est heureux de pouvoir s’exprimer sur toutes ces créations. On veut que les gens passent un bon moment, deux heures de folie où ils oublient les aléas du quotidien pour créer ce moment d’évasion qu’on veut avoir à un concert. Il n’y a pas beaucoup de balades, il y en a deux, trois. Mais c’est plutôt de la nostalgie positive. La chanson « Le titre de la chanson » pose une ambiance comme ça, un peu cinématographique, à la Thelma et Louise. « En Attendant », aborde la parentalité. Pour « Tant que tu me tiens » au départ, j’ai été témoin d’une histoire qu’on a accepté de me partager, cela m’a énormément inspiré. Finalement, je me la suis réappropriée autrement, en la chantant sur scène, grâce au public. Cette chanson, je la pense pour les gens. C’est eux qui me donnent la puissance que j’ai envie d’avoir pour la chanter.
Cet album représente la femme que vous êtes aujourd’hui ?
Tous les albums que j’ai sortis représentaient qui je suis. Sinon, je ne peux pas chanter. Ou alors, il faut que je touche de très près l’histoire que je vais interpréter, je ne saurais pas autrement, je suis trop sensible. Il faut que ce soit quelque chose qui me provoque un sentiment, que j’ai envie de défendre. Aussi non, je sors du rang, et je suis mécanique, ce qui ne va pas. Franchement, ma carrière se serait vite essoufflée, je ne peux pas faire les choses de façon non sincère. Ce serait l’ennui total. Déjà que le succès peut isoler, j’ai choisi d’avoir une vie plutôt simple, à côté de cet effet paillette qu’amène la notoriété. C’est un dédoublement de personnalité, totalement, et c’est mon équilibre. C’est comme ça que je suis entière, c’est le parfait équilibre. Retrouver mon maquis corse, m’occuper de mes amis, de ma famille et à côté de ça, vivre cet ascenseur émotionnel qu’est la tournée. Et après, je rentre chez moi et je retrouve mon rôle de maman (rires).
Cette année, la Star Ac’ a fait son grand retour et continue à fonctionner après toutes ces années…
Grand bien leur fasse. Si ça peut servir de vitrine à des artistes, je suis de toute façon pour. Ça met des gens en lumière, ça leur permet de bosser, de développer des choses à vitesse grand V. Ça reste des expériences extraordinaires.
Une date à Bruxelles, c’est une évidence pour vous ?
Oui, c’est évident. J’ai toujours eu beaucoup d’amour pour les Belges qui m’accompagnent depuis le début. J’ai eu un fort soutien du public belge et j’en suis reconnaissante, donc hors de question de ne pas venir à leur rencontre. C’est d’ailleurs quelque chose d’unanime chez les artistes, on peut pas ne pas venir. Il y a une telle générosité, une telle bienveillance, que ça reste des dates phares, que l’on attend, on le note dans le calendrier, on sait que Bruxelles c’est le show n°11. Le public belge a contribué à celle que je suis.
Et beaucoup d’artistes belges ont actuellement un grand succès en France...
Oui, c’est génial. Ce sont de magnifiques artistes, ils proposent de vraies choses, de réels concepts. Angèle a fait un bien fou à la pop par exemple. C’est une fille avec beaucoup de talent, avec beaucoup de choses à dire.
Jenifer sera au Feel Good Festival le samedi 1er juillet 2023, si vous n’avez pas eu l’occasion de la voir performer ce samedi.