Master en médecine: Jeholet invite les partenaires de la majorité à garder leur sang froid

Le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles Pierre-Yves Jeholet (MR) a invité jeudi ses partenaires de gouvernement à garder leur sang froid au sujet de l'affectation du master en médecine pour permettre la gestion des nombreux dossiers encore sur la table.

Belga
Federation Wallonia - Brussels Minister President Pierre-Yves Jeholet pictured during a press conference following a new meeting of the consultative committee with ministers of the Federal government, the regional governments and the community governments, in Brussels, Friday 23 October 2020. The committee will announce another series of stricter measures for sports and cultural events, as the average number of additional Covid-19 infections in Belgium keeps on increasing.
BELGA PHOTO POOL SEBASTIEN PIRLET
Pierre-Yves Jeholet

M. Jeholet était interrogé par "La Première", quelques heures après la menace du président du PS Paul Magnette de voter l'organisation d'un master de médecine à l'Université de Mons à l'aide d'une majorité alternative.

"'La bonne question n'est pas de savoir s'il y aura un master à Namur ou à Mons mais si le système de l'enseignement supérieur en Fédération est viable à terme. Le système est vicié au niveau des habilitations car l'Ares, composée de représentants des établissements de l'enseignement supérieur, est juge et partie. Ce sont eux qui déposent les habilitations et les décident... Il y a donc trop d'habilitations et cela dilue les moyens pour les étudiants et pour engager davantage de profs", a commenté le ministre-président.

Aux yeux de Pierre-Yves Jeholet, personne ne gagnerait au jeu d'une majorité alternative qui serait source d'une "explosion dans la vie politique, y compris fédérale".

Le ministre-président de la Fédération a par ailleurs souligné, dans le contexte de la grogne syndicale au sujet de la perspective d'une évaluation des enseignants, que le Pacte d'Excellence qui l'envisage a fait l'objet d'une large concertation. "S'il y a encore des fenêtres à améliorer, on le fera, mais ce dispositif doit être vu comme une opportunité car au coeur de ce projet il y a l'encadrement, la formation, l'amélioration continue de nos enseignants.... Sans que ce soit une fin en soi, on ne peut avoir un dispositif qui ne sanctionne pas l'enseignant qui ne veut absolument pas s'améliorer", a-t-il affirmé.


Le blocage persiste au sein du gouvernement

Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles s'est à nouveau penché jeudi matin sur les demandes des universités de Mons et de Namur de pouvoir organiser des masters en médecine, mais sans trouver de terrain d'entente, a-t-on appris de source gouvernementale.

"Les discussions vont se poursuivre", a indiqué le porte-parole de la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Glatigny (MR), sans pouvoir préciser à ce stade quand le dossier reviendra sur la table du gouvernement.

La majorité arc-en-ciel en FWB connaît un nouvel accès de tension depuis le refus opposé le mois dernier par la ministre libérale aux deux demandes de nouvelles habilitations de l'UMons et de l'UNamur.

Mme Glatigny justifie sa position à la fois en raison du contingentement des médecins ainsi qu'en raison de l'impact budgétaire de ces demandes pour une Fédération Wallonie-Bruxelles aux ressources limitées.

PS et Ecolo sont, eux, favorables à ces nouveaux masters. Ils voient notamment dans leur création une possibilité d'assurer une meilleure couverture en soins dans les provinces concernées.

Face au refus du partenaire libéral, le président du PS Paul Magnette a fait encore un peu plus monter la pression mercredi soir. Le Carolo en effet évoqué la possibilité de constituer une majorité alternative au Parlement de la FWB pour valider le dossier.

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