Maxime Prévot: "La réforme fiscale est une réformette" (vidéo)
Le président du parti Les Engagés, Maxime Prévot, était l’invité politique de Martin Buxant sur LN24 ce mercredi 15 mars 2023. Il a abordé plusieurs sujets, dont la réforme fiscale et le budget de la Belgique.
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Publié le 15-03-2023 à 08h38
Maxime Prévot a passé en revue plusieurs sujets ce mercredi matin sur LN24. Voici un résumé de ses propos.
Sur la réforme fiscale
”On va faire preuve d’honnêteté intellectuelle : il y a de bonnes balises. Par contre, l’amplitude de la réforme est vraiment décevante. On parle plus d’une réformette que d’une vraie réforme fiscale que les citoyens sont en droit d’attendre. C’est à nouveau le retour de la politique des rustines, comme notre pays la connaît depuis des décennies.”
C'est à nouveau le retour de la politique des rustines
”Je suis demandeur d’avoir une perspective forte en matière fiscale. Aujourd’hui, il y a un différentiel beaucoup trop faible entre le travail et le chômage. Il y a un réel problème pour inciter au travail et pour valoriser le sens de l’effort”, explique Prévot. “Il y a un déficit de compétitivité pour les indépendants et les PME.”
”Il faut alléger la fiscalité sur le travail et réviser celle sur la consommation. En réduisant la voilure des dépenses de l’État, on estime qu’on peut aller rechercher jusqu’à 10 milliards d’euros. Aujourd’hui, il y a des dépenses qui sont ni efficaces, ni utiles. Il y a une mauvaise répartition des fonctionnaires.”
”On est déjà dans une course à l’échalote avec plusieurs partenaires politiques qui pensent aux élections de 2024 plutôt que de penser aux prochaines générations.”
En réduisant la voilure des dépenses de l'Etat, on estime qu'on peut aller rechercher jusqu'à 10 milliards d'euros
Sur le budget de l’État (qui est en déficit)
”On ne peut pas continuer à toujours vivre au-dessus de ses moyens. Pour rappel, le Bureau fédéral du Plan dit qu’à politique inchangée, on va se retrouver d'ici 2040 dans la même situation que la Grèce lorsqu’elle était en crise. Il y a donc matière à tirer la sonnette d’alarme. Aujourd’hui, dans le cockpit, on a les clignoteurs qui sont au rouge.”
Pour Maxime Prévot, “il faut arrêter de jouer petits bras en disant c’est pas moi, c’est l’autre. Il faut avoir une capacité de reprendre en main les finances de cet État parce que c’est la meilleure garantie de pouvoir aider adéquatement notre population”.
Il faut avoir une capacité de reprendre en main les finances de cet Etat parce que c'est la meilleure garantie de pouvoir aider adéquatement notre population
Sur l’isolation des logements à coût 0
”Il faut être volontaire et volontariste. Les coûts sociétaux et ceux des générations futures sont ceux qui prennent à bras-le-corps l’enjeu énergétique et celui du changement climatique. Aujourd’hui, il faut absolument isoler les logements. Les passoires énergétiques sont encore trop fortes. Les contributions aux émissions de CO2 sont également problématiques.”
”Le mécanisme que Les Engagés proposent, c’est un mécanisme de tiers investisseur. Aussi efficace que celui mis en place pour les panneaux photovoltaïques à Bruxelles. L’autorité publique, l’État, intervient pour financer l’intégralité, à taux zéro, des travaux d’isolation de votre bâtiment. Ça ne coûte rien aux propriétaires. Et l’État se rembourse en reprenant une partie des gains liés à la diminution de la facture énergétique.”
Le mécanisme que Les Engagés proposent, c'est un mécanisme de tiers investisseur
Sur la refédéralisation de certains enjeux
”On ne peut pas avoir comme seule perspective pour les francophones, à l’abord de 2024, d’arriver à nouveau un genou en terre et la main tendue pour quémander de l’argent sans perspective d’efficacité de l’action publique. Il y a matière à oser refédéraliser certains enjeux. Comme celui notamment de la gestion des soins de santé. Comme le combat climatique. Aujourd’hui, on a 4 ministres du climat. Ça n’a pas de sens, surtout dans un pays aussi petit”, conclut Maxime Prévot.
Il y a matière à oser refédéraliser certains enjeux