Alexander De Croo se redit prêt à rester Premier ministre après les élections de 2024
Le premier ministre belge a signifié sa volonté de garder sa fonction après les élections de 2024, auprès de RTL-TVi
Publié le 12-03-2023 à 16h40
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Le Premier ministre Alexander De Croo s'est à nouveau déclaré dimanche prêt à poursuivre à la tête du gouvernement fédéral après les élections générales prévues au printemps 2024, si les résultats de ces scrutins le permettent.
"C'est un honneur de pouvoir le faire (être Premier ministre, NDLR). Je vois qu'il y a énormément de travail sur (la) table", a-t-il affirmé lors de l'émission "C'est pas tous les jours dimanche" sur la chaîne de télévision privée RTL-TVI, dont il était l'invité.
"Ça (briguer pour la deuxième fois le poste de Premier ministre) dépendra du résultat électoral. Mais si le résultat électoral le permet, moi je vois qu'il y a encore plein de travail sur (la) table. Et pour moi, ce serait la priorité de pouvoir le continuer", a ajouté M. De Croo (Open Vld).
Crise de l’accueil: un dossier difficile sur lequel sept partis ont pu s’accorderLe président du PS, Paul Magnette, avait pour sa part affirmé le mois dernier - avant sa réélection ce week-end à la tête des socialistes francophones par 93,5% des voix des militants - qu'il était prêt à devenir Premier ministre après les élections fédérales prévues en 2024 si la famille socialiste en sort comme étant la première du pays et que le PS devient le premier parti francophone.
Le poste avait échappé à M. Magnette lors de la formation du gouvernement en septembre -octobre 2020, quand il s'était effacé au profit d'Alexander De Croo - avec lequel il avait été co-formateur - en dépit du fait que le socialiste présidait le parti le plus fort au sein de la première famille politique du pays (19 PS sur 28 sièges socialistes, le reste étant détenu par le sp.a, devenu Vooruit) et que l'Open Vld ne pesait que 10% des voix en Flandre et à Bruxelles.
Egbert Lachaert : “Je suis étonné que les socialistes se plaignent de la réforme fiscale alors que ce sont eux qui l’ont demandée”"Mais cela dépend des élections", a rappelé dimanche M. De Croo, soulignant qu'il restait 440 jours avant les élections de mai 2024 et que son gouvernement - qui s'appuie sur une coalition Vivaldi heptapartite rassemblant les familles libérale, socialiste et écologiste ainsi que le CD&V - allait continuer à travailler, notamment sur la sécurité de l'approvisionnement énergétique.
"On peut dire que c'est difficile" mais "on a pris des décisions", a-t-il souligné en énumérant les quatre accords conclus depuis le début de l'année au sein du gouvernement en dépit des positions initiales des partis souvent "difficiles à conjuguer": prolongation de deux réacteurs nucléaires, réforme de la facture d'énergie, lutte contre la criminalité liée à la drogue et politique d'asile.
Pensions à la Chambre : Herman De Croo fait don du montant reçu à la Fondation contre le cancer"C'est ce que j'attends de tous les partenaires de gouvernement. C'est les 440 jours qui nous restent. On va travailler, on va trouver des solutions", a poursuivi le Premier ministre.
Il a classé dans l'ordre des urgences la nécessité de trouver un accord entre le fédéral et le groupe énergétique français Engie "pour sécuriser notre avenir énergétique", devant un accord définitif au sein de la Vivaldi sur la réforme des pensions et sur la réforme fiscale présentée par le ministre des Finances, Vincent Van Peteghem (CD&V).
"Une réforme de l'État, c'est de loin le moins urgent", a encore dit M. De Croo face au classement qui lui était proposé.