Greffier du Parlement wallon: suspension prolongée de 6 mois, retenue sur salaire et fin des avantages

Le Bureau du Parlement wallon a confirmé les sanctions disciplinaires qu’il comptait prendre à l’encontre de son greffier Frédéric Janssens. Celui-ci n’a finalement pas été entendu ce lundi par son (toujours) employeur. Mais la réunion du Bureau a été pour le moins discrète.

 Après avoir entendu Frédéric Janssens, le Bureau a pris trois décisions. BELGA PHOTO BRUNO FAHY
Après avoir entendu Frédéric Janssens, le Bureau a pris trois décisions. BELGA PHOTO BRUNO FAHY ©BELGA

Ce qui avait été mis sur la table du Bureau du Parlement wallon il y a une semaine a été confirmé ce lundi après-midi. L’audition du greffier Frédéric Janssens était programmée à 14 heures. Mais elle n’a pas eu lieu.

L’organe de décision de l’assemblée, à savoir le Bureau présidé par André Frédéric (qui préside aussi le Parlement), décide de prolonger pour un nouveau paquet de 6 mois la mise à l’écart prononcée le 15 septembre 2022. Ce qui nous mène au 15 septembre 2023.

Son salaire, qu’il perçoit toujours pleinement, sera par ailleurs soumis à une retenue de 20%: il touchera environ 7 200 € nets au lieu de 9 000 €. Et il devra rendre, pour le 15 mars, les avantages en nature dont il bénéficiait toujours. Un véhicule de fonction, du matériel informatique, un téléphone, etc.

Avant de concrétiser ces mesures, annoncées sans beaucoup de détails lundi dernier, le Bureau du Parlement wallon devait encore entendre celui qui reste son employé.

Mais en fait d’audition, le greffier avait répondu aux questions par écrit. La réunion du Bureau s’est quant à elle déroulée loin des micros et des caméras.

Transparence, donc…

Où ? Mystère. Pas au siège du Parlement wallon (le bâtiment du Saint-Gilles à Namur). Pas non plus au siège de la présidence, square Arthur Masson.

Discrétion absolue. Les députés membres du Bureau, ignorant parfois eux-mêmes l’adresse de destination, allaient être emmenés en voiture au bon endroit, comme dans un James Bond (avec moins de gadgets). À croire, au passage, que personne n’a pensé au fameux tunnel reliant le parking de la Confluence au Parlement pour éviter la presse.

Ça fait beaucoup de précautions pour que personne ne puisse assister à l’entrée ou à la sortie d’un haut fonctionnaire wallon, convoqué à une audition qui devait de toute façon, bien légitimement, se dérouler à huis clos. La transparence s’est donc arrêtée bien avant le cercle restreint de cette séance du Bureau.

No comment

Quel que soit l’endroit où elle s’est finalement tenue, sans le greffier, la réunion a été brève, l’avocat du principal intéressé n’étant pas présent non plus.

Le communiqué du Bureau était lâché à 15 heures. On ne parle plus de procédure disciplinaire, alors que le greffier devait être entendu "sur les reproches disciplinaires qui lui sont faits ". Les trois mesures (suspension prolongée, salaire réduit et restitution des avantages en nature) sont sobrement décrites, assorties de la mention de rigueur: "le Bureau ne fera aucun commentaire sur le contenu des dossiers ou le cours des procédures ".

De son côté, Frédéric Janssens s’en tient également à sa ligne initiale: pas de commentaire "pour la sérénité des débats ". Il glisse juste ceci: il n’était encore informé d’aucune décision le concernant. Autrement dit, les mesures ne lui avaient pas encore été officiellement notifiées.

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...