La maman de la Namuroise Elizabeth Brichet, tuée par Michel Fourniret, s’opposait à la sortie de la série Netflix : “J’ai tenté de la rassurer”
La maman de la Belge Elizabeth Brichet, enlevée et tuée par le tueur en série français Michel Fourniret en décembre 1989 et dont le corps a été retrouvé 15 ans plus tard, n’a pas souhaité participer au documentaire de Netflix. Voici pourquoi.
Publié le 04-03-2023 à 09h00 - Mis à jour le 04-03-2023 à 09h07
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Marie-Noëlle Bouzet, la mère de la Namuroise Elizabeth Brichet, enlevée en décembre 1989 et dont le corps a été retrouvé 15 ans plus tard, a refusé de participer au documentaire. Sollicitée par la réalisatrice Michelle Fines en 2020, elle s’y est opposée et déplore la production de se servir de la “souffrance” de son enfant.
Son avocat belge, contacté par L’Avenir ce vendredi, n’a pas encore vu la série documentaire. “Je me méfie toujours de ce type de documentaire”, réagit Me Jean-Maurice Arnould. ” Cela a déjà été fait avec certains faits-divers retentissants, et c’est du grand spectacle. Cela ne fait pas toujours plaisir aux personnes concernées”, dont les familles des victimes.
”Mais je jetterai un coup d’œil à la série”, ajoute l’avocat, concluant qu’à sa connaissance, il n’y a actuellement pas d’action en justice intentée par la maman d’Elizabeth Brichet contre la série.
Netflix autopsie les affaires Fourniret et Murdaugh : les 3 documentaires criminels les plus captivants à (re)voir absolumentLa réalisatrice de la série documentaire confirme avoir eu “des discussions avec Marie-Noëlle Bouzet, qui n’a pas voulu participer au documentaire”. ” Je l’ai encore eu au téléphone il y a deux jours où j’ai essayé de la rassurer, car elle avait très peur.” Ce que comprend la réalisatrice. “Cela reste une épreuve de témoigner, on rouvre une porte.” Surtout après autant d’années. “Pour Mme Touzet, elle ne voulait pas qu’on donne des détails sur ce qui est arrivé à sa fille. Ce qu’on a respecté. Nous, on a juste considéré qu’il fallait que les familles aient une place importante dans ce documentaire, pour qu’on entende leur peine. Sans voyeurisme.”