Les prix des logements n'augmenteront pas plus vite que l'inflation avant 2025, prédit ING

Il faudra probablement attendre 2025 pour que les prix des logements augmentent à nouveau plus vite que l'inflation en Belgique, prédit jeudi la banque ING dans sa dernière étude immobilière.

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Image d'illustration ©Jean Luc Flemal

Pour ING, les prix des logements en Belgique baisseront de 0,5% cette année, en partie à cause de la forte hausse des taux d'intérêt qui rend l'accessibilité financière encore plus difficile. En janvier, selon les chiffres de la Banque nationale de Belgique que relaye la banque, le nombre de prêts hypothécaires accordés dans le pays a en effet chuté de 45% par rapport à l'année dernière et se situe désormais à son niveau le plus bas depuis plus de 16 ans.

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L'institution financière s'attend à ce que les taux hypothécaires augmentent encore au premier semestre, ce qui aura pour effet de freiner encore la dynamique et la croissance des prix sur le marché immobilier.

La baisse des prix attendue en Belgique reste cependant relativement modeste par rapport à certains pays voisins, analyse-t-elle. Aux Pays-Bas et en Allemagne, une baisse de 6 à 7% est attendue cette année, alors que les prix y avaient également baissé au cours du second semestre de 2022

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Si la correction des prix en Belgique peut être limitée, la baisse réelle des prix (corrigée de l'inflation) sera beaucoup plus importante, note encore ING. "Selon nos projections, les prix immobiliers belges resteront inférieurs à l'inflation pendant trois années consécutives et la correction réelle des prix immobiliers pourrait donc atteindre 11% entre 2022 et 2024", prédit l'économiste Wouter Thierie.

La Belgique est par ailleurs à la traîne dans l'objectif de l'Union européenne d'atteindre la neutralité climatique. Le rythme des rénovations en Belgique devra en effet s'accélérer fortement pour atteindre un bilan neutre d'émissions d'ici 2050.

Avec des émissions carbones presque deux fois plus élevées que la moyenne européenne, la Belgique est l'un des pays les moins performants en termes d'émissions de gaz à effet de serre du secteur résidentiel par personne.

73% de la consommation d'énergie en Belgique est consacrée au chauffage des bâtiments, ce qui est nettement supérieur aux pays voisins et à la moyenne européenne. Pourtant, bien que les prix élevés de l'énergie aient considérablement réduit le temps de retour sur investissement des rénovations énergétiques et que des réglementations plus strictes soient en cours d'élaboration, de nombreux Belges semblent hésiter à s'attaquer à la rénovation énergétique de leur bien, constate ING. Une tendance confirmée par le rythme des éco-rénovations, qui a ralenti au cours de l'année écoulée après s'être accéléré pendant la pandémie.

A cela s'ajoutent de nombreux obstacles non financiers (délai d'amortissement, effet sur le score PEB et sur la valeur de l'habitation, séquence et planification idéales des rénovations énergétiques, connaissances techniques, administratives ou encore juridiques) auxquels sont confrontés les ménages lorsqu'ils envisagent de rénover.

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