Le palais de justice de Bruxelles bientôt sans échafaudages ? “À partir de mai 2024, on pourra les retirer”, promet Mathieu Michel

La saga des échafaudages encerclant le palais de justice bruxellois avance. Mathieu Michel, secrétaire d’État chargé de la Régie des bâtiments, a donné le calendrier prévu et les prochaines échéances.

Verra-t-on de notre vivant le majestueux palais de justice dessiné par Joseph Poelaert libéré de sa cage de fer ? Si la question pouvait ressembler à une boutade il y a peu, les échafaudages entourant l’édifice vont (enfin) disparaître.

”Il y a près de 40 ans, on a placé ces échafaudages pour des travaux qui n’ont finalement jamais eu lieu”, a tenu à rappeler Mathieu Michel (MR), secrétaire d’État à la Digitalisation chargé également de la Régie des bâtiments, dans l’émission LN Matin ce mardi. “Tout est maintenant sur les rails pour commencer les travaux, après l’été”.

Mieux : les échafaudages pourront être retirés à partir de mai 2024. Ceux-ci étaient de toute façon trop vieux et incompatibles avec les nouveaux.

”Certains se disent 'il suffit de les retirer', mais ce n’est pas aussi simple. On est sur un patrimoine classé, donc on ne fait pas ça aussi facilement, il fallait un cahier des charges précis, faire le relevé détaillé de l’ensemble de la façade”, précise le libéral.

La fin des travaux est prévue en 2028.

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Je suis prêt à mettre à disposition les bâtiments disponibles. Mais c’est Fedasil qui fixe les critères pour juger si un bâtiment est adapté.

La crise de l’accueil connaît un nouveau chapitre avec l’évacuation du squat de la rue des Palais, à Bruxelles. Un certain chaos a régné sur place pendant l’opération, alors qu’une personne a été retrouvée morte sur place.

Si le secrétaire d’État a rappelé que des bâtiments pouvaient être mis à disposition, il renvoie également la balle à Fedasil. “Je suis prêt à mettre à disposition les bâtiments disponibles s’ils ont des normes de sécurité acceptables. Mais c’est Fedasil qui fixe les critères pour juger si un bâtiment est adapté. C’est Fedasil qui fait sa sélection. L’accueil ce n’est pas juste ouvrir un bâtiment, c’est l’encadrement, les sanitaires, les conditions d’accueil etc. C’est de leur responsabilité”.

Dernier dossier abordé ce matin par le secrétaire d’État : la technologie de la blockchain. Ce réseau numérique de transaction, totalement décentralisé, fait parler de lui depuis plusieurs années. Le bitcoin, monnaie numérique, est notamment basé sur cette technologie.

L’ambition de la Belgique, selon Mathieu Michel, est de devenir la Suisse de la blockchain. “La blockchain permet de l’échange de valeurs dans un monde digitalisé, non connectés à un pays. Ces échanges vont se multiplier et ne rapportent pour le moment rien à l’État”, analyse-t-il. “Je suis convaincu que dans ces échanges, il y a l’opportunité d’une fiscalité juste, transparente, qui amène des revenus pour un État”.

La Belgique souhaite donc être à la pointe dans ce domaine. “Nous regardons pour le moment comment être un pays attractif pour les acteurs du secteur de la blockchain. Pour cela, il faut attirer des investissements sur notre territoire en matière de blockchain. Et le volet fiscal est intéressant en la matière”, conclut-il.

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