Surprenantes histoires judiciaires : le revenge porn du policier, le marabout du bonheur, surprenante sensibilisation d’un prêtre
Retrouvez chaque semaine une sélection d’histoires racontées lors d’audiences dans les tribunaux en Wallonie.
Publié le 29-01-2023 à 07h54 - Mis à jour le 29-01-2023 à 08h18
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Retrouvez toutes nos sélections hebdomadaires sur notre page “Au tribunal : chroniques d’audiences en Wallonie”
Un policier poursuivi pour un “revenge porn”
Le policier a utilisé des photos de son ex-compagne enceinte nue pour les faire paraître sur des sites échangistes ! Il a utilisé la photo pour créer de faux profils et se faire passer pour la dame. Il avait décidé d’être élégant puisqu’il avait légendé la photo en prétendant que la dame souhaitait obtenir “trois ou quatre grosses b… noires”.
Un comportement pour le moins inélégant, mais surtout pénalement réprimé.
Le parquet général a requis devant la cour d’appel de Liège une peine de six mois de prison avec sursis probatoire à son encontre. Il est poursuivi pour avoir commis un “revenge porn” entre 2018 et 2019.
Le marabout lui soutire 250 000 € pour apporter du “bonheur” à sa famille
En 2020, l’homme, un quinquagénaire, souffre d’une dépression nerveuse. Son épouse cherche, tant bien que mal, à l’aider à s’en sortir. Un jour, elle découvre sur son GSM, qu’il est souvent en relation avec un Africain. En cherchant, elle se rend compte que leurs conversations sont toujours liées à l’argent. Le pot aux roses est découvert.
”Je n’étais vraiment pas bien, balbutie le Gaumais devant le juge. Je suis tombé sur ce Monsieur qui m’a promis qu’il allait me protéger et qu’il allait apporter du bonheur à ma famille.”
Pour pouvoir assurer ce bonheur, le malheureux a vendu un terrain et a effectué un emprunt à sa banque pour verser les 250 000 € réclamés.
La citation de la semaine :
Une distraction horriblement coupable aux conséquences terribles
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Jambe happée dans une machine, tête en bas, l’ouvrier a appelé lui-même les secours
Le 8 septembre 2021 vers 12 h 30, un accident de travail est survenu dans une société qui produit des aliments pour bétail. Un ouvrier est monté sur une machine servant à mélanger des matières, et dont le rythme était anormalement lent.
Constatant un bourrage, l’ouvrier a voulu dégager la machine avec le pied et a été happé entre 2 barres du convoyeur. Il a été traîné sur plusieurs mètres, la cheville coincée. La tête en bas, il a appelé lui-même les secours.
La victime a souffert d’une double fracture ouverte qui a nécessité une hospitalisation de plusieurs semaines et a entraîné une incapacité de travail de plus de 4 mois.
Les avocats de l’administrateur délégué de la société et de la SPRL, prévenus, notamment pour coups et blessures involontaires, contestent leur responsabilité.
Un jeune père de famille crée une vive tension à la maternité
Le 11 décembre dernier, les services de la maternité de l’hôpital d’Arlon appellent la police. Le compagnon d’une maman qui vient d’accoucher est apparemment sous l’emprise de la boisson et “instaure un climat de peur et de vive tension” dans le service, déclare l’avocate, pour la partie civile, représentant un inspecteur de la police d’Arlon.
Les policiers arrivent pour calmer l’énergumène, mais qui vocifère davantage, se montre même violent envers les policiers en leur portant des coups de pied.
L’autre citation de la semaine
J’ai allumé la plaque de cuisson, j’ai mis le micro-ondes à côté avec plusieurs vêtements pour mettre le feu. Après avoir fait ça, je suis partie.
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Dans un but de “sensibilisation”, le prêtre partage une vidéo montrant le viol d’un mineur
Un prêtre du sud de la province de Namur a comparu mercredi matin devant le tribunal correctionnel de Dinant pour la détention et la diffusion de documents pédopornographiques.
Son interpellation a eu lieu en 2020, après avoir envoyé la vidéo d’un mineur se faisant violer à deux personnes qui se trouvaient en Côte d’Ivoire, via le réseau social Facebook. “Le contenu a été immédiatement bloqué. Il s’agissait d’une vidéo particulièrement atroce. “, explique le parquet de Namur. L’homme est, depuis, interdit de tout contact avec des mineurs.
Clan des nantis contre clan des ouvriers : Don Camillo version chasseurs
Nous vous avions déjà évoqué cette gué-guerre entre clans de chasseurs (les nantis contre les ouvriers) qui crée de vives tensions au sein d’un petit village d’à peine une centaine d’âmes. Cette fois, les noms d’oiseaux ont volé, les dénonciations calomnieuses ont fusé et la colère du juge a tonné.
Viol et violences à répétition : quinze ans de prison pour l’ancien légionnaire
Un père de famille, né en 1964 et originaire de Beauraing, a écopé, mercredi matin, devant le tribunal correctionnel, d’une lourde peine de quinze ans de prison ferme. C’est ce qu’avait requis le parquet de Namur à son encontre.
Mais encore
L’un des agresseurs du Bastognard Mathis Pondant écope de trois ans avec sursis
Le jeune étudiant bastognard, alors âgé de 18 ans, avait été tabassé à deux reprises puis son corps a été percuté par une voiture dans le quartier du Carré à Liège en 2016.
Un seul des prévenus a fait appel de la condamnation infligée par le tribunal correctionnel.