Olivier Maingain: "M. Bouchez n’est pas un homme d’État, il n’a pas le sens de la dignité de la politique"
Sur le plateau de LN24, le bourgmestre de Woluwe-Saint-Lambert (Défi) a évoqué l'avenir de son parti et notamment le plan Good Move à Bruxelles.
Publié le 20-12-2022 à 09h51
Ce mardi, le bourgmestre de Woluwe-Saint-Lambert, Olivier Maingain (Défi) était l’invité de la matinale de LN24. Dans cette interview, l’ancien président de DéFI aborde la réélection de François De Smet à la tête de DéFI, l’avenir du parti amarante en Wallonie, la possibilité d’un cartel avec Les Engagés et d’autres partis, ou encore le plan Good Move.
Celui qui a soutenu François De Smet, fraîchement réélu à la tête de Défi, dresse le challenge que ce dernier devra relever en tant que leader de parti. “François a prouvé qu’il avait des idées fortes. Il lui reste à déployer davantage notre message sur un certain nombre de thématiques et fortifier la base militante. Je suis convaincu qu’on a la possibilité d’une plus forte croissance encore. Il faut se développer en prenant davantage appui sur nos mandataires locaux”
L’ancien président de Défi estime que son parti peut devenir une vraie force politique en Wallonie et s’attaque à ses concurrents. “Tous les partis de pouvoirs sont dans l’affaire du parlement wallon : des Engagés à Ecolo, du MR au PS. Pour éviter le vote d’extrême gauche, un système communiste à peine avoué, il faut avoir une vraie alternative : un parti qui a le sens de l’État des responsabilités”
Olivier Maingain enchaîne ensuite sur un tacle adressé au MR et à son président, Georges-Louis Bouchez. “Il y a un malaise profond au MR, un certain nombre de cadres viennent nous voir et ont un profond malaise quant à la manière dont Georges-Louis Bouchez dirige ce parti. Pour faire simple, Monsieur Bouchez n’est pas un homme d’État, il n’a pas le sens de la dignité de la politique. Il est constamment en train de déstabiliser une majorité gouvernementale”, assène le cadre de Défi, qui se trouve dans l’opposition au fédéral.
Le bourgmestre de Woluwe-Saint-Lambert a aussi été interrogé sur le plan Good Move. “C’est un plan qui a des aspects très positifs, notamment sur le déploiement de l’offre de transports publics. Un message que nous avons porté auprès du gouvernement”, estime-t-il. “Mais la méthodologie utilisée pour la mobilité apaisée n’a pas été la bonne”. Olivier Maingain reproche aussi à la ministre Van den Brandt et plus généralement à la famille écologiste, “sa méfiance à l’égard des communes”. “Ces deux partis (Ecolo et Groen) n’aiment pas le pouvoir local, or, sans les communes beaucoup de politiques régionales ne pourraient pas être menées”.