Parlement wallon: une délicate transition qui doit atterrir mercredi
Un nouveau Bureau sera en place mercredi au Parlement wallon. Un lifting qui n’a rien de cosmétique: il s’agit de ne pas louper le tournant
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Publié le 15-12-2022 à 19h36 - Mis à jour le 15-12-2022 à 19h38
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Le Bureau démissionnaire du Parlement wallon sera remplacé le mercredi 21 décembre par une nouvelle équipe, en séance plénière. Avec ou sans l’opposition ? Un renouveau vraiment complet des membres et du fonctionnement ? Il reste des inconnues.
Perchoir
Mercredi matin, donc, au perchoir, pas de Jean-Claude Marcourt: sa démission en tant que président aura pris effet. Il siégera en tant que "simple" député. C’est la MR Sybille de Coster-Bauchau qui présidera la plénière. Pas parce qu’elle faisait partie de l’ex-Bureau, le comité restreint qui chapeaute l’assemblée, mais parce qu’elle est la doyenne des élus wallons. Elle fera le job symboliquement, le temps de désigner le nouveau président ou la nouvelle présidente socialiste, le perchoir leur revenant.
Pour rappel, les 5 membres du Bureau ont tous annoncé leur démission ; soit vendredi soir (Sophie Pécriaux PS), soit lundi soir (Marcourt, l’Écolo Manu Disabato et les deux MR Jacqueline Galant et Sybille de Coster-Bauchau).
La majorité PS, Écolo et MR doit désigner 5 candidats. On sait que le PS et Écolo ne proposeront pas les députés du Bureau sortant. Au MR, il reste un doute, non pas pour Sybille de Coster-Bauchau qui n’y reviendra pas, mais pour Jacqueline Galant. Qui décide ? Le président du MR Georges-Louis Bouchez, en concertation avec le groupe, emmené par Jean-Paul Wahl. Ça discute. Lundi, sauf imprévu, les 5 noms seront connus.
Rémunérations
Le nouveau Bureau devrait être élargi à l’opposition. Les chefs de groupe PTB et Les Engagés avaient posé leurs conditions. Ils ont rencontré la majorité jeudi en fin de matinée pour mesurer le degré d’ouverture face à leurs demandes.
Au PTB, le chef de groupe Germain Mugemangango dit avoir senti "un frémissement" et même une vraie ouverture sur une série d’éléments. Comme le renouvellement complet des membres du Bureau (sous réserve pour le MR, donc), la réduction des rémunérations des députés (6 000 € à ce stade) et la suppression des sursalaires pour les fonctions spéciales (+ 850 € pour les députés du Bureau et + 5 500 € pour le président), le train de vie global (menu 3 services au Bureau, chauffeur à disposition, etc.), la transparence et un encadrement des voyages et missions, la possibilité pour les travailleurs du greffe de se syndiquer, etc.
"Le point le plus tendu, ce sont les rémunérations", note Germain Mugemangango.
5 ou 7 candidats
Chez Les Engagés, idem: on ne veut plus voir les mêmes têtes au Bureau. S’ajoutent à cela l’exigence d’une transparence totale sur les décisions qui y sont prises, un contrôle plus strict des dépassements budgétaires, une validation des missions à l’étranger des députés ou des membres du greffe, une réduction des dépenses et du salaire des députés. "Les discussions avancent positivement ", salue le chef de groupe François Desquesnes.
Mais comme au PTB, on attend encore pour confirmer une entrée au sein du "conseil d’administration" du Parlement. Et si c’est le cas, eux aussi livreront le nom de leurs candidats lundi.
« Assez digne »
Une conférence des présidents s’est tenue dans la foulée de cette rencontre. L’occasion pour chacun, membres du Bureau, chefs de groupe et présidents de commission, de s’exprimer sur une situation pas franchement glorieuse, aussi bien dans la majorité que dans l’opposition. "Un tour de table assez digne. Avec des regrets, parfois… " note un participant.