Serge Kubla a officié comme consultant pour Duferco en Afrique à partir de 2007

Affaire Duferco : les débats ont débuté ce mercredi 14 décembre 2022 devant le tribunal correctionnel de Bruxelles. Une dizaine de personnes sont prévenues dans le dossier, dont notamment l’ancien ministre wallon de l’Economie Serge Kubla.

Belga
L’ancien ministre Kubla, soupçonné notamment d’avoir corrompu en 2009 l’ancien Premier ministre congolais Adolphe Muzito dans le but de faciliter l’implantation de l’entreprise Duferco au Congo, a indiqué devant le tribunal avoir agi comme consultant en Afrique pour le sidérurgiste dès 2007.
L’ancien ministre Kubla, soupçonné notamment d’avoir corrompu en 2009 l’ancien Premier ministre congolais Adolphe Muzito dans le but de faciliter l’implantation de l’entreprise Duferco au Congo, a indiqué devant le tribunal avoir agi comme consultant en Afrique pour le sidérurgiste dès 2007. ©Photo News

Les débats dans l’affaire Duferco ont débuté mercredi matin devant le tribunal correctionnel de Bruxelles. Ils sont prévus pour une durée de quatre jours, ce 14, et puis les 15, 21 et le 22 décembre.

Une dizaine de personnes sont prévenues dans le dossier, dont la société Duferco, un représentant de l’Etat congolais et l’ancien ministre wallon de l’Economie, Serge Kubla. Elles sont poursuivies pour faits de corruption, de faux, d’usage de faux et de blanchiment, et ont eu la parole ce mercredi.

M. Kubla ainsi que deux dirigeants de l’entreprise Duferco, MM.  Croci et Gozzi, étaient présents, tandis qu’un quatrième était représenté, tout comme les deux sociétés prévenues. Les trois prévenus congolais étaient absents.

L’ancien ministre Kubla, soupçonné notamment d’avoir corrompu en 2009 l’ancien Premier ministre congolais Adolphe Muzito dans le but de faciliter l’implantation de l’entreprise Duferco au Congo, a indiqué devant le tribunal avoir agi comme consultant en Afrique pour le sidérurgiste dès 2007.

"J’ai été ministre du Commerce extérieur pendant cinq ans, j’avais un bon carnet d’adresses", a-t-il justifié. L’objectif de Duferco était de s’implanter en Afrique noire, le Congo n’est d’ailleurs pas le seul pays où s’est rendu M. Kubla pour l’entreprise puisque d’autres voyages, notamment en Guinée Conakry ou encore au Congo Brazzaville, ont également été cités par les prévenus.

Si les activités de consultance ont débuté fin 2007, une convention formalisant les activités et leur paiement n’a été signée qu’en "2012 ou 2013", à la demande de Serge Kubla, selon M. Gozzi. Elle l’a été entre Socagexi, la société de M. Kubla basée à Malte "pour des raisons fiscales", et une société basée au Lichtenstein, qui était utilisée par Duferco à des fins de scouting.

Concernant la remise d’une enveloppe de 20.000 dollars à la femme de l’ancien Premier ministre congolais Muzito, M. Kubla a confirmé sa première version à savoir qu’il "avait joué le rôle de facteur". "Ce n’est pas de la corruption, pour moi il s’agissait d’une facture." Il a déclaré devant le tribunal "ne pas s’être posé la question de savoir pourquoi il fallait qu’elle soit payée en cash".

Il a reconnu cependant que les pots-de-vin pouvaient être "un passage obligé vu les moeurs", mais a démenti y avoir participé, et a dit ignorer si les dirigeants de Duferco étaient au courant, affirmant que c’est le comptable Stéphane De Witte - dont la disparition en 2014 a précipité l’enquête - qui s’occupait de tout.

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