Le père du policier tué a Schaerbeek témoigne: « La mort de mon fils ne doit pas attiser la haine »
Eric, le papa du policier de 29 ans tué en service ce jeudi soir, témoigne.
Publié le 11-11-2022 à 16h53 - Mis à jour le 11-11-2022 à 17h07
:focal(368.5x254:378.5x244)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/FLWQQRVXNVBCLA775HXF2GVX4U.jpg)
"Tout ce que nous voulons, c’est éviter que ce drame n’attise la haine car Thomas l’a toujours combattue", confie à La Libre Eric, le papa du policier de 29 ans abattu dans le quartier Nord alors qu’il était en patrouille avec un collègue.
"Notre famille est anéantie. Thomas était une très belle personne. C’était juste un policier qui faisait son travail et qui le faisait du mieux qu’il pouvait et puis la vie en a décidé autrement", explique-t-il.
Les faits se sont déroulés vers 19h ce jeudi. Alors que la patrouille de police de la zone Bruxelles Nord se trouvait en voiture arrêtée à un feu rouge rue d’Aerschot, à Schaerbeek. L’auteur a interpellé Thomas au feu rouge avant de le poignarder au niveau du cou. Il a ensuite fait le tour de la voiture pour s’en prendre au passager, Jason, 23 ans, qu’il a poignardé au niveau du bras droit. Le passager, grièvement blessé, a néanmoins pu appeler du renfort via sa radio, en précisant que l’agresseur avait crié "Allah Ouakhbar".
Les deux policiers, grièvement blessés, ont été emmenés d’urgence à l’hôpital. Thomas est décédé des suites de ses blessures. Son collègue a été opéré durant la nuit de jeudi à vendredi et ses jours ne semblent plus en danger, selon le parquet fédéral.
Le suspect, Yassine M., né en 1990, a été neutralisé par des tirs d’une autre patrouille venue en renfort. Il a, lui aussi, été emmené à l’hôpital. Il sera interrogé dès que son état le permettra, a annoncé le parquet fédéral. Compte tenu du fait que le suspect a été blessé par balle, une seconde enquête est diligentée, cette fois par le parquet de Bruxelles, afin de déterminer les circonstances exactes dans lesquelles la police a utilisé l’arme à feu.
Yassine M. est déjà connu des services de police pour des faits de droit commun et a été incarcéré entre 2013 et 2019. Par ailleurs, il se trouve sur liste de l’OCAM. Il s’agit d’un homme de nationalité belge, domicilié à Evere. "Compte tenu des circonstances, le parquet fédéral s’est saisi des faits et a chargé un juge d’instruction spécialisé en terrorisme de mener l’enquête du chef d’assassinat et de tentative d’assassinat dans un contexte terroriste", a déclaré le parquet fédéral.