La meilleure période des soldes d’été depuis 2019, mais les commerçants craignent un avenir assez morose
Les commerçants indépendants se disent vendredi « satisfaits » des soldes d’été, mais ont des craintes pour l’avenir, en raison de l’inflation sur le pouvoir d’achat.
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- Publié le 29-07-2022 à 11h22
- Mis à jour le 29-07-2022 à 15h02
Consultés par l’Union des classes moyennes (UCM) et le Syndicat neutre pour indépendants (SNI), les commerçants sondés dressent un constat satisfaisant des ventes réalisées depuis le début du mois de juillet pour les soldes d’été. L’Union des classes moyennes relève que les indépendants ont enregistré une hausse des ventes de près de 30% par rapport à l’an dernier, ce qu’ils n’avaient plus connu depuis 2019. Une augmentation du chiffre d’affaires également confirmée par le Syndicat neutre pour indépendants, qui précise qu’un tiers des commerçants est même revenu au niveau de 2019, soit avant la crise.
Si les commerçants indépendants étaient plutôt pessimistes à l’ouverture du mois des soldes d’été, ils ont donc aujourd’hui pour la plupart le sourire à la veille du dernier week-end des soldes d’été. Les deux organisations estiment que les bonnes ventes s’expliquent par une météo favorable et par la stabilité des prix dans les secteurs de la chaussure et de l’habillement. "Vu les délais de commande, l’impact de l’inflation sera plus sensible sur la collection d’hiver", précise l’UCM. "Les consommateurs, dont les revenus sont le plus souvent indexés, ont pu bénéficier de réductions importantes sur des prix qui n’avaient pas augmenté, ce qui a constitué une double bonne affaire."
Au-delà de ces deux éléments factuels, les commerçants rapportent que le plaisir du shopping – sans masque! – est revenu. Les chalands étaient nombreux et ne s’intéressaient pas exclusivement aux articles soldés, précise encore l’UCM. "Les stocks restants de la collection d’été sont quasiment écoulés, ce qui n’était plus arrivé depuis le début de la pandémie. Il faut cependant préciser que les commerçants avaient bien entendu réduit leurs commandes."
Si les stocks sont aujourd’hui bien vidés selon le SNI, les inquiétudes persistent pour le secteur. "Si le bon temps et la crainte de la poussée de l’inflation sur le pouvoir d’achat ont ainsi poussé le client dans les magasins, les commerçants restent assez peu optimistes sur le deuxième partie de l’année", précise Olivier Mauen, chargé de communication au sein du SNI. "Ils ont quelques inquiétudes par rapport au futur, en craignant fortement de voir les clients déserter les commerces en raison de la crise du pouvoir d’achat."
Les commerçants restent peu optimistes pour la deuxième partie de l’année. " Rien n’indique que l’inflation va ralentir, la pression sur le pouvoir d’achat va continuer à être forte. Les commerçants ont donc de fortes craintes de voir les clients rester chez eux et thésauriser, une tendance qui commence d’ailleurs à se voir."