«Taxer les caisses automatiques est une attaque contre le commerce local», estime Comeos
Taxer les caisses automatiques des supermarchés, comme va le faire la commune de Molenbeek-Saint-Jean, est une « attaque contre le commerce local », clame jeudi la fédération Comeos, qui représente les supermarchés, dans un communiqué.
Publié le 14-07-2022 à 14h18 - Mis à jour le 14-07-2022 à 14h23
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La commune de Molenbeek a annoncé mercredi avoir approuvé une taxe sur les selfscan qui s’élèvera à 5.600 euros par caisse automatique. Il s’agit d’une première en Belgique.
Cette nouvelle taxe "nous catapulte directement au siècle passé", commente jeudi le CEO de Comeos Dominique Michel. "Quel signal le gouvernement local de Molenbeek donne-t-il avec cela? Arrêtez d’innover et commencez à travailler comme au siècle dernier."
La taxe molenbeekoise s’inscrit dans les efforts de la commune de diversifier ses ressources financières. La bourgmestre Catherine Moureaux (PS) a justifié ce choix par la nécessité de faire contribuer l’ensemble des acteurs économiques de la commune et de favoriser la cohésion sociale. Ce prélèvement se justifie, car "le consommateur est invité à réaliser une partie des tâches auparavant effectuées par des salariés", a-t-elle avancé.
"Au cours des cinq dernières années, le nombre d’employés dans les supermarchés a augmenté de 6,6%", rétorque Comeos. "Aujourd’hui encore, nous constatons qu’il y a plus de postes vacants que de candidats, il est donc faux de dire qu’il y a moins de personnel employé."
La fédération ne comprend pas non plus que la taxe, si elle doit combattre l’érosion de la cohésion sociale, s’attaque au commerce local physique et non à l’e-commerce.
Plus tôt jeudi, la fédération flamande Buurtsuper a estimé que la nouvelle taxe était "complètement hors de propos". "Cette année, 60 à 70% des supermarchés indépendants subiront des pertes dues à la hausse des coûts de l’énergie", indiquait son représentant Lux Ardies. "Une telle taxe pourrait être la goutte d’eau qui fait déborder le vase, entraînant la fermeture de l’entreprise."