Wallonie: ces écoles qui séduisent le plus/le moins les jeunes de leur commune
Quelle est la part des élèves (du maternel, de primaire et de secondaire) wallons qui fréquentent une école située dans la commune où ils sont domiciliés ? Réponse avec les chiffres de l’Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique.
Publié le 19-05-2022 à 18h40 - Mis à jour le 19-05-2022 à 18h43
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/6Z4S3KUZJNDZ5FQNC7FVC7IS7U.jpg)
Fin avril, l’Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique publiait les chiffres officiels du nombre d’inscrits par entité de scolarisation dans les différents enseignements (maternel, primaire et secondaire) de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Autant de données qui permettent de mieux cerner l’offre scolaire mais aussi les besoins - et peut-être même les attentes - des Wallons en la matière.
Analyse de la dernière année scolaire complète, de septembre 2020 à juin 2021.
1L’importance d’un enseignement maternel de proximité
Sans surprise, l’enseignement maternel constitue le ciment d’une communauté. Alors que seulement 44,1% des ados wallons étudient dans un établissement secondaire de leur commune, 76,8% des plus jeunes enfants commencent leur scolarité dans l’école de leur village ou de leur quartier.
Toutefois, si cette tendance est présente un peu partout en Wallonie, une entité fait figure d’exception: le Brabant wallon. Contrairement à la province du Luxembourg où 82,9% des tout-petits vont à l’école dans leur commune, les écoles maternelles brabançonnes n’accueillent ainsi "que" 72,3% des enfants du coin.
2Huy-Waremme convainc peu dès les primaires
Dès l’entrée en section primaire, le choix des familles wallonnes se précise. Et ça se ressent dans les derniers chiffres publiés par l’Iweps.
Ainsi, ils ne sont en moyenne plus "que" 73,1% à poursuivre leur parcours scolaire dans un établissement situé dans la commune où ils sont domiciliés. Cette tendance à la baisse, qui touche toutes les provinces, est particulièrement perceptible dans plusieurs arrondissements dont Waremme (59%), Huy (60,8%) et Thuin (66,2%).
Toutefois, certaines entités parviennent à tirer leur épingle du jeu en attirant encore un très grand nombre de jeunes du coin. C’est le cas par exemple de la région d’Arlon et de Tournai-Mouscron où plus de 8 élèves sur 10 sont domiciliés dans la même commune que leur établissement scolaire.
3L’enseignement secondaire, véritable point noir
Comme pressenti, le point noir de l’offre scolaire wallonne se situe au niveau secondaire.
Au-delà du fait que 108 des 262 communes wallonnes ne possèdent pas d’école secondaire sur leur territoire, seulement 44,1% des ados terminent leur scolarité de base à proximité immédiate de leur domicile. Un chiffre qui descend même à 35,4% dans la province du Brabant wallon et 21,5% dans l’arrondissement de Huy.
Bonne surprise, malgré tout: l’offre hennuyère est actuellement suffisamment grande pour qu’un étudiant sur deux puisse encore suivre son cursus secondaire dans sa commune. Exemple à Tournai-Mouscron où plus de deux adolescents sur trois suivent des cours dans l’école de leur entité.