Examen d’entrée en médecine et dentisterie: 60% de candidats en plus en cinq ans
L’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (ARES) tire un premier bilan statistique après cinq éditions de l’examen qui ouvre l’accès aux études de médecine et de dentisterie.
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Publié le 13-12-2021 à 20h17
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Trop de candidats étrangers? Un taux de réussite très élevé ou trop bas? L’examen d’entrée aux études de sciences médicales et dentaires qui existe dans sa forme actuelle depuis 2017 suscite bien des questions. Le service études et statistiques de l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (ARES) y répond de manière détaillée. Voici les principaux axes de ce rapport chiffré.
1.Toujoursplus de candidats
En 2018 (première année au cours de laquelle il y a eu deux épreuves), 3 377 étudiants se sont inscrits à l’examen d’entrée en médecine et en dentisterie. En 2021, ils étaient 5443, soit une hausse de 61%. La proportion de primo-candidats (qui passent l’examen pour la première fois) avoisine les 80%. Les filles sont plus nombreuses (60%) que les garçons à présenter les épreuves.
2.Unquart d’étudiants français
En 2017, la proportion d’étudiants belges était de 70%. En 2021, ils ne représentent plus que 50% des candidats, soit 4 738 pour 4 677 candidats non-résidents. C’est essentiellement le nombre de candidats français qui a explosé en 2021: leur ratio est passé de 13,4% en 2017 à 34% en 2021. Cette augmentation résulte d’une réforme des études de médecine entrée en vigueur en France cette année. Sur l’ensemble des cinq éditions, les étudiants belges représentent la moitié des candidats, les Français un quart.
3.Untaux de réussite fluctuant
Les épreuves se suivent et ne se ressemblent pas en termes de réussite. Exemple: en juillet 2020, 18% des candidats ont réussi l’examen, ils étaient deux fois moins nombreux (8,5%) en juillet 2021. Le taux de réussite est en moyenne de 17%. Les garçons s’en sortent un peu mieux que filles. La différence moyenne entre les deux cohortes est de 3,7 points de pourcentage. Comme illustré ci-dessus, le taux de réussite est plus élevé chez les aspirants médecins (85% des candidats) que parmi ceux qui s’orientent vers la dentisterie. Près de la moitié des candidats ne présentent qu’une seule fois l’examen, un tiers deux fois, un quart trois ou quatre fois
4.Recaléspour cause de quota
Depuis septembre 2019, les candidats non-résidents ne peuvent pas représenter plus de 30% du total des lauréats. Si c’est le cas, le candidat non-résident ayant réussi l’examen doit être classé en ordre utile pour être reconnu lauréat. Le nombre de candidats non-résidents recalés a explosé en 2021: 488 dont 295 venus de France. Parmi les malchanceux bloqués une première fois par le quota, un sur trois repassera l’examen ultérieurement.
5.Physique,l’épreuve redoutée
L’examen d’entrée comporte deux parties: l’une porte sur les matières scientifiques, l’autre sur la communication et l’analyse critique de l’information. La note moyenne globale pour la première est de 8,33/20, de 11,95 pour la seconde. L’épreuve de physique est la plus redoutée. Parmi les candidats qui n’ont qu’une note inférieure à 8/20, la matière dans laquelle cette note est obtenue est majoritairement la physique (30%). Viennent ensuite le raisonnement (24%) et la biologie (16%).
6Lesétudiants belges à l’UNamur
Au moment de l’inscription à l’examen, le candidat doit indiquer l’université de son choix. 29,3% optent pour l’ULB, 25,6% pour l’UCLouvain, 19,2% pour l’ULiège, 14,5% pour l’UNamur et 11,5% pour l’UMons. Les deux dernières ne proposent pas la filière en sciences dentaires. L’UNamur accueille le plus grand nombre de candidats belges (75%), l’ULB est celle qui en compte le moins. Cette dernière a vu la proportion de candidats doubler en 5 ans.