Mères belges rapatriées de Syrie: «Elles se sont distanciées de toute idéologie extrémiste»

Le rapatriement de dix enfants et de leurs mères, au nombre de six, vendredi soir depuis le camp de Roj en Syrie, est le résultat d’une bonne collaboration entre différents services, a estimé samedi en conférence de presse le procureur fédéral Frédéric Van Leeuw.

Mères belges rapatriées de Syrie: «Elles se sont distanciées de toute idéologie extrémiste»
Le procureur fédéral a précisé que les six femmes rencontraient les critères fixés par le Conseil national de sécurité pour leur rapatriement. ©© EdA - Jacques Duchateau

L’opération a été préparée pendant plusieurs semaines par la police, la Défense, la Sûreté de l’Etat, l’OCAM, les Affaires étrangères et le centre national de crise, le tout sous la coordination du cabinet du Premier ministre Alexander De Croo.

À leur arrivée sur le sol belge, les dix enfants ont été directement pris en charge par les services de la jeunesse. «Dans un premier temps, leur état de santé physique et psychologique va être évalué dans un hôpital vu qu’ils vivaient dans des situations difficiles en Syrie depuis longtemps déjà», a précisé le procureur fédéral.

«Ensuite, un encadrement spécifique sera défini au cas par cas. Les familles concernées ont été informées personnellement dès que l’avion s’est envolé d’Erbil».

Pour préserver leur intimité et permettre leur intégration en toute sérénité, les autorités ne fourniront aucune autre information sur les mesures prises pour les enfants.

M. Van Leeuw a aussi fourni quelques détails sur leurs mères: «Il s’agit de quatre femmes francophones de la région bruxelloise, à savoir A.S., R.S., E.M.M, et E.M.Y., ainsi que deux néerlandophones d’Anvers, S.H. et V.E.J.».

«Quatre d’entre elles avaient déjà été condamnées par défaut à cinq ans de prison pour participation à des activités d’un groupement terroriste. Une cinquième a été condamnée à 5 ans de prison lors d’un procès contradictoire. Son dossier est pour le moment pendant devant la Cour d’appel d’Anvers. La sixième femme n’a pas encore été condamnée, mais son dossier est actuellement dans les mains du tribunal correctionnel de Bruxelles. Un mandat d’arrêt a été délivré à son encontre par le juge d’instruction compétent».

Le procureur fédéral a précisé que les six femmes rencontraient les critères fixés par le Conseil national de sécurité pour leur rapatriement.

«Ce sont les mères d’au moins un des enfants rapatriés. Cela a été établi par des tests ADN effectués il y a quelques semaines sur place par le service des Affaires étrangères. Elles ont clairement exprimé le souhait de rentrer en Belgique et se sont distanciées de toute idéologie extrémiste. Les services de sécurité ont procédé à une évaluation favorable du risque qu’elles présentent et elles disposent toutes de la nationalité belge».

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