Recyclons nos cheveux: «Parce que nous le valons bien»
Céline Tellier est partante pour développer une filière de recyclage des cheveux en Wallonie. «On est pile poil dans le bon timing!»
Publié le 09-06-2021 à 18h47
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/WADBUWPADRGYRIZSIIGJP7JRSQ.jpg)
L'économie circulaire passera peut-être aussi par les salons de coiffure en Wallonie.La députée Sophie Pécriaux (PS) s'intéresse en effet de près au recyclage des cheveux. «Chez nous, ils sont incinérés», regrette-t-elle.
Ailleurs, on les envoie au front pour encercler des marées noires (ils absorbent les hydrocarbures). Ils servent aussi l'agriculture comme engrais naturel ou comme répulsif contre les ravageurs… «Il y a matière à économie circulaire», résume la députée en séance plénière du Parlement wallon.
L'ASBL Dung Dung s'est d'ailleurs lancée bravement dans l'aventure en pleine pandémie. Elle a déjà pris contact avec le SPW Transport pour évaluer l'usage éventuel des cheveux dans les bassins d'orage, en cas d'inondations. «Pas moins de 180 salons wallons participent déjà au recyclage», ajoute Sophie Pécriaux.
«Une opportunité à saisir»
La ministre Céline Tellier (Écolo, Environnement) est convaincue. «Parce que nous le valons bien!», répond-elle joyeusement, recyclant ainsi (c'est un bon début) un vieux slogan capillaire.
Plus sérieusement: «Nous avons de l'ambition pour l'économie circulaire dans notre région. Pourquoi pas cette filière? C'est une opportunité à saisir.». Elle n'y résiste pas: « Nous sommes pile poil dans le timing », lance-t-elle à la députée socialiste.
À qui elle avait confié un peu plus tôt: « Je ne suis pas étonnée que ce soit vous et pas Monsieur Dodrimont qui me posiez la question ». Le député MR ne s'en émeut pas. Comme lui, l'honneur est chauve.