SONDAGE | Belges francophones et coronavirus: 76% ont un bon moral
Selon le sondage de fin d’année réalisé par Dedicated, les Belges francophones vivent plutôt bien la période. Ce qui ne les empêche pas de nourrir des inquiétudes.
François-Xavier Giot- Publié le 21-12-2020 à 06h00
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L’institut Dedicated s’est penché sur le ressenti et le comportement des Belges francophones face au virus.

Le moral
«De manière générale, ils vivent bien la période», analyse Sacha Dumoulin, qui a dirigé le sondage. Le moral est actuellement bon pour 59% des sondés et même très bon pour 17%. Les catégories d'âge les plus jeunes (les 18-34 et 35-54 ans) sont 71% à présenter un (très) bon moral, les plus âgées (55 ans et plus) sont même 83%. Ces chiffres portent sur l'état d'esprit actuel.
Dans une perspective plus large, depuis le début de la crise, 27% des sondés déclarent avoir été victimes d’un problème d’ordre psychologique (burn-out et/ou dépression). Ce phénomène concerne davantage les 18-34 ans (44%) que les 35-54 ans (34%) et les 55 ans et plus (11%).
Un bon état d’esprit général ne s’oppose pas forcément à de vives inquiétudes, portant sur des sujets plus ciblés. Cela se vérifie: 76% sont inquiets ou très inquiets face à la seconde vague et 69% craignent assez bien ou fortement pour la santé de leurs proches.
Covid-19: les symptômes
Le sondage s’est aussi intéressé au fait de savoir si les répondants avaient été testés. Ceux pour lesquels le test s’est avéré positif - 98 répondants - ont en moyenne ressenti quatre symptômes. En tête du classement: fatigue (59%), fièvre (45%), maux de tête (44%), toux sèche (44%), nez qui coule (42%), courbatures (41%), perte de goût et d’odorat (35%). Seuls 8% déclarent n’avoir ressenti aucun symptôme.
Comportements face au virus
Le thème des comportements révèle de nettes différences entre tranches d'âge. Pour schématiser, les jeunes ont moins le sentiment de respecter les gestes barrières que leurs aînés, mais s'estiment davantage responsables de la propagation du virus. Ce peut être perçu comme un paradoxe, mais aussi comme de la lucidité pour une tranche d'âge qui éprouve plus de peine à appliquer les mesures. «Ils sont fondamentalement conscients du comportement le plus adéquat à adopter mais les conséquences sociales que ces comportements impliquent les amènent à adopter des comportements à l'allure marginale», résume Sacha Dumoulin.
Ainsi, lorsqu’on leur demande d’évaluer dans quelle mesure ils respectent les gestes barrière, 59% des 18-34 ans s’attribuent une bonne note, mais ils sont 77% chez les 35-54 ans et même 91% chez les 55 ans et plus. Par contre, le sentiment d’être personnellement responsable de la propagation du virus est présent chez 30% des 18-34 ans, 18% des 35-54 ans et seulement 4% des 55 ans et plus.
L’accueil des mesures
Les sondés se sont exprimés sur l'efficacité des mesures, selon leur propre perception. «Elles sont fondamentalement bien acceptées et plutôt bien accueillies», analyse Sacha Dumoulin. Cela étant, ils évaluent plus favorablement les mesures de restriction de contacts que celles qui touchent aux libertés de loisirs. Ils «ont le sentiment de faire "ce qu'il faut" pour lutter contre le virus mais que malgré tout, les autorités les privent de certaines libertés et plaisirs»