Denis Ducarme: «Mercosur, c’est ni oui ni non»
Le ministre fédéral de l’Agriculture est revenu sur son refus de signer la pétition de la FWA contre le Mercorsur.
Publié le 29-07-2019 à 06h00
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Mercosur: jusque sur les rings des concours de la Foire de Libramont, les opposants au projet d’accord se sont manifestés.
Et le ministre Ducarme est revenu sur son refus de signer la pétition initiée par la FWA alors que tous ses collègues – tous partis confondus – l'avaient fait (lire de notre édition de ce samedi 27). «J'estime que, quand on est élu, on ne signe pas de pétition. C'est un acte citoyen, pas un acte politique. Je suis ministre d'un gouvernement et je ne l'ai pas consulté pour voir s'il est opposé au Mercosur. Je sais qu'il y a un certain nombre d'acteurs qui y sont favorables. Je ne peux donc pas parler en mon propre nom.» Une position qui tient la route.
Quant au contenu du projet de traité, le ministre fédéral de l'Agriculture est plus dans la nuance. «Dans les exportations, pour l'industrie pharmaceutique, il va y avoir de la création de richesse grâce au Mercosur. C'est le volet agricole qui est mauvais. De mon point de vue, c'est ni oui ni non. Mais à ce stade, le volet agriculture ne nous satisfait pas.»
Le ministre souhaite avant tout obtenir des précisions sur plusieurs aspects du volet agricole. «Il y a des précisions à apporter sur les normes phyto, sur les exigences pour que le Brésil respecte les Accords de Paris. On doit aussi avoir une information sur l'impact cumulé des différents accords (CETA, Japon, Mercosur…)».
Et de conclure sur la ratification de ce traité: «Sur base de toutes les informations, le Parlement sera parfaitement informé pour prendre leur décision.»