Le citoyen wallon va faire sa loi

La dernière en date sera présentée ce mercredi.

Il s’agit d’une plateforme internet qui permettra à n’importe qui de venir déposer des propositions et suggestions qui, in fine, pourraient se transformer en vrai décret.

Deux thèmes «pilote»

Le principe est relativement simple: les députés wallons proposeront des thèmes sur lesquels ils estiment bon de légiférer.

Une fois déposés sur la plate-forme, tout qui sera intéressé pourra commenter, proposer, amender, affiner. Le texte législatif se nourrira donc des réflexions citoyennes. Pour, au bout du compte, être pris en considération par le Parlement lui-même qui le votera (ou pas, d’ailleurs).

Pour lancer la mécanique participative, il fallait donc des thématiques. c’est le président du Parlement, André Antoine, et la députée Écolo Hélène Ryckmans qui s’y sont collés: renforcer le commerce de proximité et créer des territoires «zéro chômeur de longue durée».

Dès que la plateforme sera lancée, la consultation commencera donc. Les deux textes devraient être pris en considération d’ici la mi-juillet. Et sans doute votés d’ici la fin de la législature, en mai 2019.

L’exemple français

L’initiative wallonne sera calquée sur pareil projet qui a vu le jour en France il y a plusieurs années déjà. Le site parlement-et-citoyens.fr ressemble à une grande boîte à idées, où, effectivement, des thèmes généraux sont lancés. Pour chacun d’entre eux, on peut y voir toutes les contributions qui ont été déposées, le nombre de personnes qui ont déjà voté en faveur du projet, ou encore l’évolution dans le temps de la proposition de loi (en cours ou terminé).

Aucun critère n’existe pour pouvoir participer. Il faut simplement s’inscrire… et respecter les règles de bienséance. Un petit onglet «corbeille» permet aux gestionnaires du site d’aller jeter les propositions qui contreviendraient aux règles. Mais qui restent toutefois visibles à tous les citoyens qui veulent aller fouiller la poubelle…