L’Afsca enfoncée par le parquet général
Bardaf! Un nouveau pavé dans le jardin de l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) dans le dossier Veviba.
Publié le 15-03-2018 à 06h00
Et c’est le parquet général qui l’a lancé.
Pour le parquet général, l’Afsca n’a jamais fait valoir auprès du magistrat instructeur la nécessité d’intervenir pour prévenir de risques de santé publique.
«Bien que l'agence fût au courant depuis le début de la mise à l'instruction de l'affaire, elle ne s'est jamais manifestée auprès du magistrat instructeur pour faire valoir la nécessité d'une intervention urgente», selon le parquet général.
Entendu lundi au Parlement, le patron de l’Afsca, Herman Diricks, avait indiqué que dans cette affaire, l’agence n’avait pu travailler comme elle l’entendait puisque le dossier était dans les mains d’un juge d’instruction.
Ce qui avait suscité des questions des parlementaires: «Qu'avez-vous fait pendant 18 mois alors que vous saviez qu'il y avait un sérieux problème.»
Olivier Maingain, DéFI, avait demandé plus précisément: «Combien de fois avez-vous interrogé le juge d'instruction, le parquet? L'autorité judiciaire vous a-t-elle interdit de faire votre travail?»
La question avait donc été posée lundi en commissions réunies Économie et Santé. La réponse est tombée hier, de la bouche du ministre Koen Geens en commission Justice!
Le parquet général souligne «l'expertise particulière» de l'Afsca en matière de détection des risques pour la santé publique. «Il semble qu'à aucun moment l'agence n'a cru devoir réaliser un contrôle approfondi dans les installations de Bastogne sur la base de ses compétences administratives».