Veviba: «Maron utilise les méthodes de Donald Trump», selon Benoît Lutgen
Le président du cdH Benoît Lutgen ne décolère pas à l’égard des méthodes de communication de certains écologistes dans le dossier Veviba.
Publié le 14-03-2018 à 08h59
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En s’en prenant à Écolo sous l’effet de la nervosité, le président du cdH Benoît Lutgen détourne l’attention par rapport à ce qui est essentiel dans le dossier Vevivba, a affirmé mardi la co-présidente d’Écolo Zakia Khattabi. «Est-il normal qu’un président de parti donne une injonction à un ministre en dehors de toute transparence», a-t-elle notamment demandé.
Interrogé mardi matin par la Première (RTBF), Benoît Lutgen s’est est pris au député bruxellois écologiste Alain Maron pour avoir véhiculé sur les médias sociaux l’image d’une carcasse de bête reprenant le nom de Benoît Lutgen, celui d’un agriculteur homonyme, dont l’honorabilité n’est pas à remettre en cause non plus, dixit le président du cdH.
«M. Maron utilise les méthodes de Donald Trump ou d’autres. Chez les Verts, la députée Hélène Ryckmans utilise la même méthode scandaleuse digne d’un autre siècle en disant que j’ai organisé une réunion avec Veviba», a ajouté Benoît Lutgen.
Réagissant à ces propos, Zakia Khattabi a invité le président du cdH «à regarder lucidement le bilan des 14 ans du cdH à la tête du département de l’agriculture afin d’en tirer les leçons» pour préparer un avenir meilleur.
Écolo demande au gouvernement wallon la réalisation d’un cadastre de l’ensemble des aides à la filière de la viande depuis 10 ans. «Cela permettra notamment de vérifier les soutiens octroyés à une entreprise qui fait pression sur les prix et sur la qualité, au point de mettre en danger la santé des consommateurs, les droits des travailleurs et les revenus des éleveurs, qui sont les premières victimes d’un système qui privilégie une telle filière industrielle», ont indiqué par ailleurs les Verts, dans un communiqué.
Écolo dit soutenir depuis toujours la nécessité de changer le modèle de transformation dans la filière de la viande. Il souhaite également que les éleveurs soient soutenus et les consommateurs protégés.
Par ailleurs, à la suite des auditions des ministres de l’Agriculture et de l’Économie, les écologistes continuent de se demander comment Verbist, entreprise qualifiée aujourd’hui de mafieuse par plusieurs ministres, a pu duper la confiance de tant d’acteurs et d’autorités, et à combien s’élève l’ensemble des aides qui lui ont été accordées.
De manière plus générale, à combien s’élève le soutien de la Wallonie à l’industrie agroalimentaire au regard de celui accordé réellement à l’élevage et à la filière de transformation de circuit court et combien ont déjà coûté les scandales précédents, qui ont légitimement nécessité d’aider les agriculteurs victimes de ceux-ci, ont-ils encore souligné.