Garantie de revenu: diminution annulée
Pour les 30 000 femmes et les 9 000 hommes qui en bénéficient c’est un ouf de soulagement. Kris Peeters, ministre CD&V, a annoncé qu’il laissait tomber la diminution de moitié de l’allocation de garantie de revenu (AGR).
Publié le 06-12-2017 à 06h00
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L’AGR est une allocation versée aux personnes qui ont un travail à temps partiel involontaire. Elle complète leur salaire afin qu’il ne soit pas inférieur aux revenus d’un chômeur complet indemnisé. La diminution intervenait après deux ans.
Une marche arrière qui soulage le député écolo, Georges Gilkinet, dont le groupe contestait depuis le début la mise en place de cette mesure. «Selon les chiffres de l'ONEM, les femmes représentent 76% des bénéficiaires.» Mesure inadmissible «D'autant qu'elles figurent parmi les travailleurs qui sont contraints au temps partiel, par leur situation familiale ou par le manque de volonté de leurs employeurs d'augmenter leur temps de travail. Les bénéficiaires de l'AGR sont surreprésentées dans des secteurs qui se sont développés grâce aux temps partiel pour satisfaire les besoins de flexibilité des entreprises (ex: les services à la personne, la grande distribution, le secteur du nettoyage). Elles sont incitées à accepter des emplois à temps partiel (dans un contexte de pression sur l'emploi régulier par les flexi-jobs, intérims, et de secteurs où les temps partiels sont la norme), d'un autre, elles auraient vu leur complément de revenus réduit de moitié après deux ans.»
Georges Gilkinet rappelle que «depuis 2015, le gouvernement s'est attaqué à de multiples reprises à cette allocation. Elle a été rabotée, et les bénéficiaires doivent dorénavant être disponibles sur le marché du travail. Enfin, la réduction de moitié de l'AGR après deux ans devait entrer en vigueur en 2018.»
Et le député de souligner qu'il «n'en restera pas moins que les économies réalisées sur le dos des allocataires sociaux au cours de cette législature pèseront lourd sur le vécu des familles les plus fragiles et qu'avec la multiplication des statuts flexibles et précaires, la suppression des périodes assimilées et le durcissement des conditions d'accès à la pension, les femmes seront particulièrement touchées.»
Mais l’annonce, hier, de Kris Peeters en commission des affaires sociales demeure une bonne nouvelle…