Les 50 mesures pour faire de la Wallonie une terre du numérique
La Wallonie peut rattraper le retard qu’elle accuse en termes d’économie numérique si elle s’y prend dès maintenant, affirme le président du Conseil du numérique wallon Pierre Rion, en remettant au ministre wallon de l’Economie, Jean-Claude Marcourt, une proposition pour un «plan du numérique» souhaité par le gouvernement.
- Publié le 18-09-2015 à 13h40
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Actuellement, le secteur numérique wallon ne capte que 10% de la valeur ajoutée totale numérique produite en Belgique, et représente un poids trop faible dans l’économie wallonne (1,4% du PIB, contre 2,6% en Flandre et 7,6% à Bruxelles), constate le Conseil, mis en place en février dernier par le gouvernement.
Les experts, issus de l’entreprise et du monde académique, ont identifié cinquante mesures, dont cinq prioritaires: créer un «hub» pour accélérer la recherche et la collaboration entre universités et entreprises, instaurer un fonds spécialisé pour dynamiser les PME et start-up (avec des prises de décision rapides permettant de suivre le rythme de développement du secteur), développer à l’école des programmes de cours pour permettre aux enfants d’apprivoiser dès le plus jeune âge le sens de l’algorithmique, déployer le très haut débit jusque dans les «zones blanches» insuffisamment couvertes par les opérateurs, et pousser à l’internationalisation les entreprises qui constituent déjà de «petits champions» en Wallonie.
Sur la cinquantaine de mesures avancées, le gouvernement devra réaliser d’inévitables arbitrages budgétaires. Trois cents millions d’euros sont actuellement dédiés à «Digital Wallonia» sur la législature, a rappelé M. Marcourt (PS).
Un montant insuffisant s’il faut mettre en œuvre l’entièreté de la proposition du Conseil, qui couvre 600 millions d’euros, selon Pierre Rion, mais d’autres formes de financement sont envisageables: «on peut créer un fonds spécialisé avec les opérateurs, par exemple en leur proposant de supprimer la taxe pylônes à condition de couvrir les ‘zones blanches’. Les idées ne manquent pas».
Le ministre Marcourt espère pouvoir faire passer le plan au gouvernement début novembre. Des concertations sont prévues avec les autres niveaux de pouvoir pour garantir la cohérence des mesures.