«Nos PME ne se rendent pas compte de la valeur de ce qu’elles ont conçu»
Edwin Jacobs est avocat associé chez time.lex, assistant à la KULeuven et expert en droit des nouvelles technologies.
Publié le 29-09-2014 à 06h00
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Oui parce que le vol de secrets d’affaires est un frein à l’innovation. Les gens hésitent à faire circuler leurs nouvelles idées qu’ils cherchent à commercialiser parce qu’il n’y a pas de protection en tant que tel. Et quand il y a vol, beaucoup hésitent à en parler parce qu’ils craignent pour la réputation de leur entreprise. Mais il ne faudrait pas non plus qu’une législation sur les secrets d’affaire vienne bloquer la vie des entreprises. Il faut un équilibre.
En attendant, que conseillez-vous aux entreprises?
Protégez vos informations. Les gens croient qu’ils le font parce qu’ils ont une «policy» ou un «firewall». Mais les clés USB qui traînent, les lap-top des collaborateurs perdus dans le train sont autant de vols de secrets possibles. Un patron ne devrait pas donner accès à tout à ses collaborateurs. Il faut aussi des mots de passe pour tout. Dans nos PME, les gens ne se rendent pas compte à la base de la valeur de ce qu’ils ont conçu. Pour le moment, les PME peuvent enregistrer leur «idée» via le SPF économie. Mais cela vaut peu de chose. Tout au plus une preuve de la date du dépôt.
S’il y a vol, que faire? Aller en justice?
Selon le cas, aller au tribunal peut être une bonne démarche. Il y a aussi la possibilité moins connu de médiations pour régler les conflits. C’est plus rapide et plus discret que des démarches devant des tribunaux. En plus, le client garde la main, ce qui n’est plus le cas une fois qu’un juge s’en saisit. Les entreprises gardent alors leur intérêt pour leur business en mains. Comme médiateur agréé en droit commercial, j’aide à trouver une solution rapide, commerciale avec des frais moindres.