Artistes : des revendications raisonnables
Culture et politique ne font pas bon ménage. Peu de moyens, beaucoup de demandes. Mais à J-4 avant les élections, les artistes font aussi des propositions… raisonnables.
- Publié le 21-05-2014 à 06h00
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Même si on en parle peu, la culture fait bel et bien partie du programme électoral des principales formations politiques. Pourtant, voici quelques semaines, Carmelo Virone, écrivain et membre du bureau d'étude de l'Association professionnelle des métiers de la création (SMart), estimait «peu probable que les partis mettent en avant la culture ou la défense de la création dans leur campagne électorale».
Finalement, nous confie-t-il, «plusieurs partis ont bel et bien inscrit un volet culturel dans leur programme. Parfois même très fouillé. Nous n'en proposons pas une analyse mais nous avons collationné à travers ces programmes ce qui a trait à la culture. Et nous avons voulu que ces programmes soient disponibles pour le grand public sur le blog politique de notre association (*).»
Un programme ou plutôt un mémorandum, la SMart, elle, en a un. Base de sa campagne «Je vote culture», on l'a déjà évoqué à de multiples reprises mais principalement pour les revendications liées aux modifications du statut des artistes. Un statut et des modifications qui ont encore provoqué un beau ram-dam lors d'une soirée-débat politique organisée voici quelques jours, à Bruxelles, par la Chambre patronale des employeurs permanents des arts de la scène.
Mais au-delà de ce statut (que nous avons analysé dans nos éditions du 24 avril), le mémorandum de la SMart soulève bien d’autres problèmes et avance de nombreuses pistes de solutions pour le secteur culturel, touchant tous les niveaux de pouvoir. Carmelo Virone a coordonné ce mémorandum auquel ont collaboré de nombreuses personnes actives sur le terrain ou à la SMart. Une trentaine de propositions et de revendications ont ainsi été identifiées. Il pointe, pour nous, les plus importantes (ci-contre).
Amusant, si on parcourt les programmes des partis politiques, on y retrouve (mais pas toutes sous le même pavillon) un bon nombre d’entre elles. De quoi rassurer ou donner espoir au secteur culturel belge?
«Par rapport à d'autres pays européens, observe encore Carmelo Virone, nous avons été moins touchés culturellement par les mesures d'austérité depuis le début de la crise. Mais le secteur a été affecté et pourrait l'être plus encore dans les prochains mois, au sud comme au nord du pays.» Vigilance donc…