200 millions sera le «dernier» effort

Pour le budget de 2014, l’estimation de l’effort supplémentaire est de 178 millions d’euros. Le troisième round budgétaire de l’année va pouvoir démarrer.

Le gouvernement a confirmé sa volonté de sortir de la procédure de déficit excessif pour 2 013 par la prise de mesures structurelles à concurrence de 1% du PIB. La Commission européenne attend un nouveau rapport à cet égard pour le 21septembre.

Olivier Chastel, vous êtes ministre du budget (MR). Les prévisions sont moins horribles que les dernières fois. Mais cela reste un petit coup dur, non?

Un coup dur, je ne sais pas. Pour 2013, c’est une demi-surprise. Pour 2 014 c’est une bonne surprise. On va même vers un redressement sans être euphorique. Cela reste trop faible pour lancer de nouvelles politiques et se redéployer. Et 2 013 reste une année difficile. Même si la croissance ne se dégrade plus, ça reste pour l’instant difficile, notamment à cause des pertes d’emploi du début d’année. Parce que cela se traduit en pertes de recettes fiscales ou en dépenses en sécurité sociale.

C’était prévu, non?

On l’avait anticipé, en partie, et heureusement. On avait pris un « buffer » (tampon , supplément, N.D.L.R.) de 250 millions pour prévenir les effets de la crise. Il reste donc maintenant 206 millions à trouver. Les groupes de travail ont démarré ce vendredi soir pour analyser la situation. Lundi, nous ferons un point de la situation et nous verrons quelles corrections apporter aux prévisions du comité de monitoring.

Des corrections aux prévisions du comité de monitoring? Ah bon?

Le comité de monitoring prend des options et elles sont, parfois, politiques. En juillet, on avait fait 80% de tous les efforts. On le savait. On sait maintenant qu’il reste 178 millions à trouver mais en ce compris 150 millions supplémentaires qui ont été prévues.

On peut encore décider de ne pas dépenser l’argent, maigre, prévu pour de nouvelles politiques?

Oui. Par exemple On a planifié le coût de prisons aux Pays-Bas. Cela coûte autant. On peut dire que non, on ne le fera pas. Je ne dis pas que c’est ce qu’on fera. C’est un exemple. Il faut tout examiner.

Cet ajustement budgétaire sera-t-il simple ? Trouver les derniers sous quand on a déjà tellement gratté, c’est parfois encore plus compliqué…

200 millions, c’est le dernier effort. C’est sérieux. Mais ce n’est pas un gigantesque effort à côté des 21 milliards que nous avons trouvé jusqu’à présent.

En même temps, faire des économies, c’est bien. Mais le pays a besoin de relance.

Oui. Évidemment. Il faut aider la consommation, les PME,… Nous devons parler de relance en cherchant aussi 200 millions.