Flinguer les kWh gratuits, c’est « consternant », selon Defeyt

C’est bien ce qui énerve Philippe Defeyt, président Écolo du CPAS de Namur. Il a pris connaissance de tout ça «avec consternation». Et il réagit, indigné.

L’Ecolo prend les devants face aux présupposés: «Ma réaction sera certainement jugée partisane par d’aucuns. C’est pourtant l’intellectuel et l’économiste qui s’expriment, non le mandataire politique».

«Et puis tant pis, j’en prends le risque. Devant certaines tromperies intellectuelles, il faut avoir le courage de réagir», dit-il.

« Certains milieux de gauche »

Donc, la gauche n’aime pas cette proposition d’un tarif progressif de l’électricité. «C’est pourtant plus efficace que la proposition d’une TVA à 6% défendue dans certains milieux de gauche», soutient Philippe Defeyt.

Il n’y voit quant à lui rien à redire: l’avantage est «au moins aussi grand pour les petits revenus», les recettes fiscales sont intactes et les gros revenus doivent faire un effort «alors qu’une TVA à 6% leur donne un cadeau plus grand qu’aux petits revenus».

On renonce aussi aux allocations familiales, alors ?

Philippe Defeyt ne comprend pas non plus qu’on s’attaque «par principe» à une tarification forfaitaire alors qu’elle est «un élément essentiel de la redistribution des revenus». «Et c’est le résultat final de la redistribution qui doit être jugé.»

Et puisque l’exonération fiscale des revenus et les allocations familiales reposent également sur ce principe, il présume ironiquement que les pourfendeurs des 500kWh gratuits vont aussi renoncer à ces deux dispositifs.

Et la taille du ménagealors? Tous traités de la même façon quelle que soit la troupe? «La consommation électrique est influencée surtout par les revenus, peu par sa taille», répond-il face aux positions «familialistes». Et face à ceux qui «méconnaissent les mécanismes de redistribution».