La force des Wallons dépend de leur dynamisme économique
D’aucuns, à l’instar de Willy Borsus, auront trouvé «convenu» le discours de Rudy Demotte. Le chef de groupe MR s’attendait à un message plus pro-actif du ministre-président du gouvernement wallon, à l’heure où la Wallonie s’apprête à rencontrer des échéances importantes. «Je n’ai pas senti une mobilisation forte et encore moins l’annonce des réformes attendues», a jugé Borsus, en marge de la réception officielle des Fêtes de Wallonie.
Publié le 17-09-2012 à 07h00
Se situant dans l'Horizon lointain de son plan pour 2022 – «ma mission va au-delà de cette législature», dit-il -, Rudy Demotte n'en a pas moins appelé «chacun à mouiller sa chemise», «soudés pour la Wallonie», et a répété qu'il entend «valoriser pleinement l'intégration des nouvelles compétences.»
Son axe prioritaire est déterminé: «Ce qui comptera, finalement, c'est le rapport de force. Et la force des Wallons, elle ne dépend pas, d'abord, d'un plan A, B… W, X, Y ou Z. La force des Wallons dépend du dynamique économique de la Wallonie.» Il insiste sur le mot économique.
C'est finalement dans son introduction adressée à la Grèce, et à son ambassadeur invités d'honneur de ces fêtes, que le ministre-président s'est montré le plus vindicatif, politiquement. Dénonçant l'impunité des vrais responsables de la crise, financiers amoraux, et le traitement infligé par l'Europe à une Grèce «stigmatisée, caricaturée». «Abaissement du salaire minimum, réduction draconienne de la fonction publique, coupes claires dans les retraites, privatisations, hausse de la TVA… J'en passe et des pires. Avec quel résultat? Une hausse du chômage, une baisse du PIB, une chute de la valeur ajoutée aussi bien dans l'industrie que dans les services… Et des taux d'emprunt sur les marchés qui n'ont même pas diminué…» C'est dit, et répété: «la sortie de crise ne viendra pas de la seule rigueur budgétaire.»
J.-C.H.
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