Et tout cela sans taxe additionnelle !
- Publié le 19-07-2012 à 07h00
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Olivier Chastel, en tant que ministre du Budget, avez-vous trouvé facile ce contrôle budgétaire ?
Je l’ai dit dès le 6juillet à la lecture de l’analyse du comité de monitoring: si nous n’avions eu que 78 millions à retrouver sur un budget de 120 milliards, alors que nous avions déjà dégagé 13 milliards d’économies, cela nous aurait pris 10 minutes. Nous avons voulu aussi rencontrer des demandes particulières et baliser une stratégie de relance: au bout de trois jours et trois nuits, nous avons pu engager des dépenses nouvelles dans un cadre budgétaire strict.
Et sans taxe additionnelle: essentiel pour un libéral comme vous ?
Mon premier axe, c’est l’orthodoxie budgétaire: comme le ministre des Finances, Steven Vanackere (CD&V), j’estime qu’il faut d’abord réduire la dette. Ensuite, c’est vrai, nous ne voulions pas augmenter les charges sociales et fiscales.
La priorité, c’est de ramener sous les 100% du PIB la dette qui vient de refranchir cette barre ?
La dette est, en réalité, sous les 100%. Même les prévisions les plus pessimistes, nous garantissent qu’elle y restera en fin d’année, au moment de vérité.
L’effort d’assainissement doit se poursuivre. En espérant par exemple que les garanties Dexia ne doivent pas jouer ?
En septembre, nous évaluerons l’effort à réaliser l’an prochain, et une première session budgétaire suivra en octobre. Nous devons regagner 2,8% du PIB d’ici à 2015: 2,4 à charge du fédéral et 0,4 des Régions. Cela nous fait de 2 à 2,5 milliards à récupérer. Une menace Dexia ? Les pays du sud de l’Europe pourraient aussi demander une aide accrue. Cela ne doit pas nous détourner du cap de l’orthodoxie budgétaire.¦ Phi. Le.