La maison "plug-in", une réponse à l’explosion des prix de la construction ?
Une maison qui évolue au fil des besoins et des moyens financiers de ses propriétaires. C’est le concept innovant que lance Thomas & Piron pour que le bâti neuf reste accessible malgré l’explosion des prix.
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/TWD3PN66R5G2LDEWMUCAQXHWJM.jpg)
- Publié le 14-09-2023 à 17h47
- Mis à jour le 14-09-2023 à 17h49
:focal(544.5x314:554.5x304)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/MLEVEV4755EK5IJZAEFNLKAFPA.jpg)
Les crises successives, l’indexation des salaires, l’explosion du prix des matériaux, l’impact des nouvelles normes énergétiques et, plus récemment, la remontée des taux hypothécaires, ont mis une pression telle sur le coût d’un logement neuf que le secteur de la construction s’inquiète pour l’avenir. Combien de temps encore y aura-t-il de jeunes ménages capables de se payer une maison ? "Au Luxembourg le marché est déjà à l’arrêt", constate Cédric Herbiet, l’administrateur délégué de Thomas & Piron Home. Alors que la société basée à Paliseul constate aussi une diminution des commandes d’habitations neuves de la part des particuliers, il est sans doute temps de concrétiser l’idée à laquelle Cédric Herbiet dit réfléchir "depuis belle lurette".
Cette idée, c’est celle d’une maison "plug-in": un bâtiment de base sur lequel ont peut ajouter une première puis une seconde annexe au fil de l’évolution de la composition familiale et de l’assiette financière dont dispose les propriétaires.
Évidemment, transformer son habitation, l’agrandir ou l’agencer différemment au fil des années est quelque chose d’assez commun pour la plupart des propriétaires. Mais où le concept de Thomas & Piron se démarque c’est en programmant dès le départ le projet évolutif de l’habitation. Tant d’un point de vue administratif que technique.
Ainsi, pour une maison quatre façades (le concept existe aussi pour une maison mitoyenne), si la première phase de construction n’envisage qu’un bâtiment principal de 108 m2 avec deux chambres, le permis est introduit en tenant compte des deux modules qui pourront s’ajouter plus tard. Dans le prix du projet est inclus le fait que le permis initial (valable 5 ans) sera réintroduit après 4 ans et peut encore être prolongé de 2 ans. Les deux "plugs additionnels", qui porteront la superficie habitable à près de 174 m2 peuvent donc venir se greffer (ensemble ou l’un après l’autre) sans frais administratifs supplémentaires dans les 11 années suivant la construction du bâtiment principal, sans frais supplémentaire. La reprise d’encours du crédit logement et l’assiette financière des propriétaires qui (normalement) aura évolué positivement leur permettront alors de financer ce logement plus vaste. Ce qu’ils n’auraient pas pu se permettre quelques années plus tôt. Avec un autre avantage financier si les plugs sont installés après 10 ans: une TVA à 6% au lieu de 21%.
Techniquement, le bâtiment principal de cette maison "plug-in" est conçu dès le départ pour que la greffe des annexes soit la moins coûteuse et la moins invasive possible. Tableau électrique, dimensionnement du système de chauffage dont la puissance est évolutive, connexions techniques entre les modules, etc., tout est anticipé dès la construction de la "base", ce qui réduit le prix par rapport à des travaux de transformation classique. L’ajout des annexes est également rapide (1 semaine pour du préfabriqué, 5 à 6 mois pour du traditionnel) et, surtout, ne nécessite qu’un minimum d’intervention sur le logement de base qui reste donc parfaitement habitable pendant les travaux.
Et le prix de ce concept ? À partir de 205 000 € TTC pour le logis initial et entre 73 000 à 88 000 € pour l’annexe 1 et entre 94 000 et 125 000 € pour l’annexe 2, selon qu’elles soient en traditionnel ou préfabriqué. Cela reste un investissement important, mais avec l’avantage de pouvoir l’étaler dans le temps.