Les Solidarités 2023: de jolis moments, des découvertes et quelques couacs (vidéo)
Avec plus de 57 000 festivaliers en 3 jours, les organisateurs des Solidarités ne sont pas mécontents. Des concerts intenses sont à épingler, mais aussi quelques couacs dus au nouveau site. Une nouvelle configuration qui doit faire ses maladies de jeunesse.
Aurélie Moreau- Publié le 27-08-2023 à 01h28
- Mis à jour le 28-08-2023 à 11h44
Les Solidarités ont battu leur plein de vendredi à dimanche. On fait le point sur les meilleurs moments.
1. La confirmation
Bigflo et Oli étaient attendus de pied ferme samedi soir (sold out avec 20 000 personnes). Évoquant leur histoire familiale dans leurs morceaux à l’ambiance de feu, les frères toulousains ont touché au cœur les familles venues en nombre. Perchés sur les épaules de leurs parents, les enfants en ont pris plein les mirettes. Pour les organisateurs, ce genre de concert illustre bien leur objectif: faire du festival une fête familiale et populaire.
2. La découverte
La compagnie Vivre en fol (de Temploux) avait été invitée à installer son chapiteau au cœur du village des enfants. La pièce Les trois (autres) petits cochons a fait un carton. Mais la découverte dans ce lieu intimiste c’est Thomas Semence. Le guitariste de Jean-Louis Aubert et Raphaël s’est lancé dans la chanson pour enfants "un peu par hasard". Et ça claque. Il a mis l’ambiance. Le guitariste français au sourire communicatif, qui vient de s’installer à Bruxelles, rêve de conquérir la Belgique et notamment de jouer dans les écoles. Le festival lui servira-t-il de Tremplin ? On lui souhaite. On s’est régalés (et les plus petits aussi).
3. Les bémols
Impossible de ne pas évoquer LA grande nouveauté: le festival a déménagé de la citadelle au zoning Écolys à Suarlée (pour au moins 4 ans). Ce qui frappe en arrivant, c’est l’aspect froid, bétonné et beaucoup moins bucolique. "Il ne faut toutefois pas comparer les deux", d’après les organisateurs. Après trois jours sur le site, on l’apprivoise doucement. Les responsables ont tenté de recréer une atmosphère agréable notamment avec la Casa et le village des enfants, etc. En cas de pluie, il faut reconnaître que ce site est plus praticable qu’à la citadelle. Autre bémol, et non des moindres : la mobilité. C’était la cohue totale après chaque dernier concert. Les organisateurs en sont conscients, se sont excusés et étudient déjà des pistes d’amélioration pour la 10e édition. Autre point négatif: entre les deux scènes, il faut se frayer péniblement un chemin à travers les files aux stands de nourriture.
4. Les claques
Aloïse Sauvage nous a donné une claque visuelle. Chanteuse et aussi artiste circassienne, elle a poussé la chansonnette en virevoltant dans les airs. Poétique aussi Stephan Eicher dimanche soir. Il est venu avec une harpe et des automates. D’une beauté stupéfiante ! L’autre claque, ou plutôt le coup de poing, nous vient de la chanteuse Suzane. Sur un ring de boxe établi tout le long de la scène, elle est apparue samedi en mode guerrière pour insuffler son énergie tonitruante. Déjà venue en 2019 et 2021, elle a réalisé un 3e round remarquable grâce à une présence scénique incroyable et elle s’est offert un bain de foule !
5. L’anecdote
Au fil des ans, c’est devenu la croix et la bannière pour interviewer des artistes lors de leur passage en festival. Alors on remercie quand même Mentissa, Suzane et Zazie, qui ont accepté de nous intercaler dans leur planning chargé (parfois en dernière minute concernant Zazie !). Cette dernière s’est montrée très sympa, souriante, accessible, et spontanée. Pour la petite histoire, un fan français l’a attendue plus de 8 heures devant la scène: il venait la voir pour la 142e fois !