Go Ocean la start-up qui va demander de l’argent aux entreprises belges pour sauver les océans
Après avoir levé les budgets pour planter 500 000 arbres en 3 ans, l’entreprise climatique Go Forest se penche sur la santé des océans avec Go Ocean.
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- Publié le 08-06-2023 à 15h32
- Mis à jour le 08-06-2023 à 17h19
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C’est ce jeudi, à l’occasion de la Journée mondiale de l’océan des Nations Unies, que l’entreprise climatique Go Forest a officiellement lancé ses nouvelles activités en faveur de la restauration des écosystèmes océaniques.
En septembre 2020, c’est sur terre que la start-up flamande avait entamé son engagement environnemental: convaincre les entreprises belges d’investir dans le reboisement. En moins de 3 ans, les financements obtenus auprès des entreprises (1 million d’euros) ont permis de planter près de 500 000 arbres en Belgique (surtout en Wallonie), dans 8 pays européens, au Congo, à Madagascar, au Brésil, au Pérou et en Argentine.
En plus des actions de Go Forest en faveur du "poumon vert" de la planète, Go Ocean va donc se pencher sur l’amélioration de son "poumon bleu".
Outre leur rôle d’importants puits carbone mis en danger par le réchauffement climatique, les océans voient leurs écosystèmes gravement mis sous pression par la surpêche, les pollutions et l’acidification. "C’est donc sur ces écosystèmes les plus fragiles et qui sont en danger que nous voulons aujourd’hui intervenir", explique Sarah Parent, co-fondatrice de Go Ocean et Go Forest, initiative pour laquelle elle a reçu en 2022 le Women in Enterprise and Development Award du Fonds pour l’innovation et entrepreneuriat et de l’Union des entrepreneurs indépendants (UNIZO).
Com’et marketing pour l’environnement
Deux projets sont déjà programmés: la restauration de récifs coralliens en Indonésie et celle d’herbiers marins dans les eaux du Pays de Galles et de l’Écosse. À brève échéance, Go Ocean développera aussi un projet de restauration de la mangrove à Madagascar et envisage celle de forêts de varech (des algues géantes).
À court terme, l’ambition environnementale marine est cependant mesurée: planter 1 hectare d’herbiers marins et greffer 1 000 coraux sur les récifs de Bali.
"Planter des arbres, restaurer des forêts, ce sont des actions environnementales que les entreprises connaissent bien, dit Sarah Parent. Par contre, on constate qu’elles connaissent moins les problématiques liés aux océans. On veut donc commencer modestement et on réalisera un travail de communication sur ces sujets."
La jeune entrepreneure ne cache d’ailleurs pas que son entreprise use des outils de la communication et du marketing pour convaincre les entreprises d’investir dans la restauration des écosystèmes forestiers et, désormais, marins.
"Nous fournissons aux entreprises qui investissent dans nos projets une série d’outils qui leur permet de communiquer tant en interne qu’en externe." Go Forest et Go Ocean proposent ainsi aux entreprises partenaires l’accès à une plateforme satellite, une banque de données numérique, des vidéos et des outils narratifs leur permettant de répercuter l’avancée des projets qu’elles soutiennent. "C’est une approche très commerciale, concède Sarah Parent. Mais c’est le meilleur moyen d’obtenir plus d’argent de la part des entreprises." Avec la VUB et l’Ugent, Go Forest a même développé un outil qui permet aux entreprises de déterminer le nombre minimum d’arbres qu’elles doivent planter pour gagner en crédibilité vis-à-vis de leur client. Une véritable approche marketing en faveur de l’environnement qui semble fonctionner puisque Go Forest/Go Ocean ouvrira bientôt un bureau aux Pays-Bas et reçoit de nombreuses sollicitations du Luxembourg.