Les patrons belges se montrent plus optimistes
La situation économique s’est améliorée au 2e trimestre 2023, et les dirigeants belges sont globalement assez optimistes pour la suite, dévoile le "Business echo" de la Banque nationale, ce lundi 5 juin 2023.
- Publié le 05-06-2023 à 16h13
- Mis à jour le 05-06-2023 à 17h42
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Si l’incertitude persiste en Belgique, la situation économique s’est globalement améliorée au deuxième trimestre 2023. Les attentes pour le troisième trimestre sont également favorables : les entreprises s’attendent à ce que leurs activités poursuivent leur croissance, sans doute à un rythme un peu plus lent. Il s’agit là du principal enseignement du "Business echo", le nouvel outil d’analyse qualitative de la Banque nationale de Belgique (BNB), publié pour la première fois ce lundi 5 juin 2023.
Les résultats proviennent principalement d’une série d’entretiens ciblés réalisés auprès de 40 chefs d’entreprise du pays. Cette étude a désormais pour vocation d’être publiée au moins deux fois par an, en juin et en décembre.
Lors de ce premier exercice, l’optimisme était de rigueur, singulièrement au sud du pays. Les patrons interrogés estiment ainsi que la hausse des coûts se normalise grâce, notamment, à l’atténuation de la crise énergétique. Globalement, la pression sur les prix devrait avoir atteint son maximum. "À l’exception notable de quelques entreprises agroalimentaires, la plupart des chefs d’entreprise estiment que le pire est désormais derrière nous", souligne la BNB. "Le sentiment général est que, dans l’ensemble, l’évolution du prix des intrants continuera à se modérer au cours du troisième trimestre."
Les perturbations sur les chaînes d’approvisionnement, problématiques après la pandémie de Covid, ont également été résolues.
Pas de réductions d’effectifs
Malgré ces éléments positifs, force est de constater que la pression sur les marges bénéficiaires des sociétés demeure importante. Les dirigeants ont, le plus souvent, répercuté la hausse des coûts sur le prix de vente de manière partielle. Pour nombre d’entre eux, il est compliqué d’augmenter le prix de vente, notamment en raison de la concurrence internationale.
Cela dit, les entreprises n’ont généralement pas revu leurs plans d’investissement à la baisse, malgré des marges assez faibles et des conditions de financement moins favorables.
Enfin, si l’indexation et le coût salarial représentent un véritable défi pour les patrons belges, la plupart d’entre eux déclarent avoir maintenu ou augmenté leurs effectifs ces derniers mois. Lors des entretiens réalisés dans le cadre de cette analyse, les chefs d’entreprise ont évoqué la menace que représente la pénurie structurelle de main-d’œuvre. Celle-ci est présente dans de multiples secteurs, "y compris dans ceux où les conditions de travail et le salaire peuvent sembler attrayants".
La réduction des effectifs n’est donc clairement pas à l’ordre du jour, les dirigeants étant peu enclins à se séparer de leur personnel. Bonne nouvelle : à cet égard, les perspectives restent positives pour les mois à venir.