Des sols très humides, mais pas encore problématique pour les agriculteurs
Même s’il est plutôt maussade, ce printemps 2023 n’est actuellement pas problématique pour les cultures, exceptés un peu de retard pour les pommes de terre et une maladie fongique dans certains champs de blé..
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Publié le 13-05-2023 à 06h00
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Ces dernières années marquées par une sécheresse précoce l’ont un peu fait oublier. Mais ce printemps pluvieux et plutôt frais (mais grosso dans la moyenne des températures) est en réalité normal sous nos latitudes, même s’il y a jusqu’à présent un excédent de pluie (voir ci-dessous). "C’est vrai qu’on a des conditions assez humide depuis la mi-mars, mais rien qui soit hors normes. On revient en réalité à un printemps normal", indique Damien Rossillon lorsqu’on lui demande si cette météo maussade a un impact sur les cultures.
Chef de projet au Centre wallon de Recherches agronomiques (CRA-W) de Gembloux pour la plateforme météo Agromet, il suit quotidiennement et au km2 près la situation dans les cultures. Et la situation n’est pas (encore ?) problématique et ne laisse en rien présager des pertes de rendement à ce stade, dit-il.
"Les seules choses à noter sont un retard de 2 semaines dans l’implantation des pommes et la présence de septoriose, une maladie fongique, dans certains champs de blé. Mais rien d’important et c’est totalement gérable ", dit-il.
Évidemment des pluies plus intenses, comme celles de cette fin de semaine en Hesbaye par exemple, peuvent causer des dégâts aux cultures par lessivage. Mais on est là dans des phénomènes localisés.
L’humidité de ces dernières semaines est même plutôt bénéfique, note le spécialiste de la météo agricole. "Cela permet de bien recharger les sols en eau." Les nappes phréatiques, mises sous pression par plusieurs années de sécheresse, en bénéficient aussi.
Petit bémol, les céréales de printemps ayant bénéficié d’eau en suffisance se sont contentées de développer un système racinaire en surface. "Si nous connaissons des semaines de sécheresse comme ces dernières années, elles ne pourront pas aller chercher de l’eau en profondeur. Mais ce n’est là que pure conjecture."