Les éleveurs de porcs peuvent eux-mêmes étourdir les porcelets avant de les castrer
Les éleveurs castrent les porcs âgés de trois à sept jours afin qu’ils ne développent pas d’hormones sexuelles par la suite.
Publié le 09-05-2023 à 14h26 - Mis à jour le 09-05-2023 à 14h29
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Les éleveurs de porcs peuvent désormais étourdir eux-mêmes leurs porcelets avant de les castrer, à la place des vétérinaires. C’est ce que prévoit un arrêté royal des ministres de l’Agriculture David Clarinval (MR) et de la Santé publique Frank Vandenbroucke (Vooruit) publié mardi au Moniteur belge. Cette extension de la réglementation se fait à la demande du secteur, qui est confronté à une pénurie de vétérinaires, selon le porte-parole du ministre Clarinval.
Le responsable de l’exploitation porcine peut procéder à la castration chirurgicale des porcelets mâles âgés de 7 jours au maximum, à condition qu’un accord écrit ait été conclu avec le vétérinaire de l’exploitation, précise le Moniteur.
La procédure n’est autorisée qu’avec une anesthésie locale, l’anesthésie complète restant réservée aux vétérinaires. "Le vétérinaire d’exploitation agréé a une fonction de supervision, mais ne doit pas être présent lors de chaque anesthésie", précise Jonas Clottemans, porte-parole de David Clarinval. Selon l’arrêté royal, c’est cependant le vétérinaire qui fournit à l’éleveur de porcs l’anesthésique nécessaire à la castration des porcelets.
La semaine dernière, l’organisation de défense des animaux Gaia avait qualifié la castration non anesthésiée des porcelets de "procédure la plus horrible qui subsiste dans l’élevage flamand" et avait demandé son interdiction dans le cadre d’une nouvelle campagne.
Les éleveurs castrent les porcs âgés de trois à sept jours afin qu’ils ne développent pas d’hormones sexuelles par la suite. Dans une faible proportion de cas, ces hormones peuvent en effet dégager une odeur nauséabonde lorsque la viande est chauffée, connue sous le nom de "goût de verrat". Il existe un vaccin contre cette odeur, qui est actuellement administré à 15% des porcelets mâles belges.
Le bien-être animal étant une matière régionale, l’interdiction de la castration sans anesthésie n’était pas sur la table des ministres fédéraux. Cette mesure permet toutefois aux éleveurs de porcs de castrer plus facilement les porcelets sous anesthésie.