Pacte d'excellence: les directions du fondamental réclament une pause

Dans un courrier adressé à la ministre de l’Éducation, les directions de l’enseignement fondamental écrivent leur lassitude et se disent "essoufflées".

 Les directions des écoles fondamentales expriment leur "essoufflement" dans une lettre ouverte.
Les directions des écoles fondamentales expriment leur "essoufflement" dans une lettre ouverte. ©Photo News 

Après leurs collègues du libre, c’est au tour des directions des écoles fondamentales de l’officiel d’adresser un courrier à la ministre de l’Éducation en Fédération Wallonie-Bruxelles, pour lui faire part des difficultés auxquelles leur corporation est confrontée ces derniers mois et de " la tension" qui "atteint désormais son paroxysme, voire son point de rupture ".

"Les chefs d’établissement sonnent depuis trop longtemps le signal d’alarme", estiment ainsi, de concert, l’ADEF (Association des directeurs des écoles fondamentales de WBE) et l’UDEC (Union des directions de l’enseignement communal), rejointes pour l’occasion par le représentant des écoles fondamentales de la FELSI (réseau libre subventionné non confessionnel). Ce qu’ils dénoncent ? Un manque d’écoute.

Il en ressort du coup un sentiment d’essoufflement, de lassitude dans le chef de ces directions.

"Après deux années scolaires bousculées par une crise sanitaire sans précédent et gérées avec courage et loyauté, avec le tronc commun, les nouveaux référentiels, les plans de pilotage et contrats d’objectifs, les nouvelles réglementations en matière de gratuité, le parcours d’éducation culturelle et artistique, les dossiers d’accompagnement de l’élève, les pôles territoriaux, l’accompagnement personnalisé, les nouvelles réglementations en matière d’apprentissage des langues modernes, la réforme relative aux maintiens, les nouveaux calendriers scolaires, le projet d’évaluation des enseignants, les projets à venir en matière de climat scolaire… avec la pénurie qui frappe gravement la profession d’enseignant, avec la gestion d’un quotidien scolaire (et extrascolaire ! les deux allant inévitablement de pair) naturellement très exigeant, parfois avec charge de classe, souvent sans une aide administrative suffisante et/ou de qualité… voilà donc ces femmes et ces hommes de bonne volonté, soucieux de prendre leurs responsabilités au service de l’école et de tous ceux – petits et grands – qui la fréquentent, qui courent depuis trop longtemps comme des poules sans tête et s’essoufflent légitimement", écrivent ces directions.

Climat de confiance

Pour sortir de cet étau, l’ADEF, l’UDEC et la FELSI réclament "la restauration d’un climat de confiance ", l’instauration "d’un moratoire de longue durée" sur les réformes à venir, le "retour sur le terrain, à leurs côtés ", des inspecteurs pédagogiques, délégués aux contrats d’objectifs, directeurs de zones, conseillers au soutien et à l’accompagnement, ainsi que "des avancées rapides et concrètes en matière de réforme de leur statut administratif et pécuniaire"

En séance de commission mardi, la ministre a cependant annoncé plancher sur une série de pistes destinées à soulager les acteurs du secteur confrontés aux multiples réformes héritées du Pacte.

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