Les Wallons limitent leurs sorties dans l’horeca
Les Belges francophones ont une image positive du secteur horeca, mais restreignent leurs sorties en raison du coût de la vie, dévoile une étude de l’Observatoire de la consommation (Apaq-W), présentée ce mercredi 15 mars à l’occasion du salon Horecatel, à Marche-en-Famenne.
Publié le 15-03-2023 à 17h41 - Mis à jour le 15-03-2023 à 17h42
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Le secteur de la restauration et de l’hôtellerie bénéficie-t-il d’une image positive auprès du grand public ? Quelles sont les attentes spécifiques des clients ? Dans sa toute première étude consacrée aux tendances dans l’horeca, l’Observatoire de la consommation (Apaq-W) a réalisé une véritable photographie des habitudes des Belges francophones en la matière.
Les résultats de l’enquête, présentés ce mercredi à l’occasion du salon Horecatel de Marche-en-Famenne, sont plutôt favorables au secteur. Ainsi, plus de la moitié des personnes interrogées se fait une image positive des différentes catégories d’établissements horeca, à l’exception des food trucks et fast-food. Les restaurants sont les établissements qui recueillent le plus d’avis positifs (73 %), suivis des brasseries (63 %), des traiteurs (61 %) et de l’hôtellerie (55 %). Si les restos sont plébiscités, les consommateurs wallons se rendent principalement dans les friteries, qui sont les endroits les plus visités, juste devant les restaurants et les fast-food (cf.infographie).
Parmi les qualités du secteur, les répondants relèvent notamment le nombre important de restaurants, d’hôtels et de cafés sur le territoire, ainsi que leur grande diversité. Pour plus de la moitié des Belges francophones, la sortie au restaurant est également associée à un moment de détente, très apprécié.
Les attentes principales des clients ont trait au rapport qualité-prix, à la fraîcheur des aliments et à la qualité du service. Il s’agit là des critères primordiaux pour toutes les catégories d’établissements. "Pour les restaurants, on peut aussi ajouter la diversité, le cadre et la situation géographique, par exemple", ajoute Clément Manguette, chargé de communication à l’Apaq-W.

Impact des crises successives
Le point noir dans ce tableau ? Les tarifs pratiqués dans le secteur qui constituent un frein pour bon nombre de Wallons, a fortiori en cette période de crise. Deux tiers des répondants estiment en effet que ce type de sortie s’avère particulièrement coûteux. Selon l’étude, le Belge francophone dépense très souvent plus de 30 euros dans les brasseries et restaurants.
Les crises successives ont également eu un impact non négligeable sur le niveau de fréquentation dans l’horeca. La preuve : 40% des sondés disent avoir diminué la fréquence de leurs visites, face à la hausse du coût de la vie. "Un peu moins de la moitié du panel tend d’ailleurs à privilégier la qualité des visites dans l’horeca plutôt que la quantité. Les personnes espacent donc davantage leurs sorties", détaille Clément Manguette. Malgré le contexte difficile, 47% des Belges francophones ont néanmoins maintenu leur rythme de visite. Ce dernier a même augmenté pour 14 % d’entre eux.
Cette situation devrait rester globalement stable dans les prochains mois. Inquiets pour leur santé financière, les Wallons ne devraient pas retourner massivement vers l’horeca. Ils n’entendent toutefois pas délaisser ce secteur, qui demeure incontournable.