Un simple test d’urine peut prolonger la durée de vie de vos reins
Un test urine, c’est anodin, mais ça permet de détecter des maladies rénales. Témoignage de Jean-Luc en cette journée du rein.
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Publié le 08-03-2023 à 17h38 - Mis à jour le 09-03-2023 à 14h23
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Le 9 mars, pour la journée mondiale du rein, des médecins vont prélever l’urine du Manneken Pis pour sensibiliser sur l’importance de passer un test d’urine chez leur généraliste.
Un Belge sur dix a une altération de la fonction rénale, et 90% des malades n’en sont pas conscients.

C’était aussi le cas de Jean-Luc Van Damme, qui devient diabétique à 48 ans. "J’étais suivi pour mon diabète. J’avais deux à trois rendez-vous médicaux par an, notamment chez un cardiologue pour tenter en vain de stabiliser mon hypertension qui restait assez haute."
Treize ans plus tard, Jean-Luc déménage. Un pépin de santé l’amène à l’hôpital. Comme sa tension est trop élevée, il est examiné par par un cardiologue qui lui demande: "Est-ce que vous avez fait tester vos reins ?"
Il tombe des nues: l’hypertension peut abîmer les reins, et c’est la 1re fois qu’on lui en parle en 13 ans de traitement ! Une néphrologue lui fait une biopsie des reins et découvre que les reins sont détruits à 50%.
"Je n’ai jamais eu de douleur, jamais le moindre problème, dit M. Van Damme. J’ai reçu une petite valise de médicaments en plus de ce que je prenais déjà. Quatre ans plus tard, il n’y a pas d’amélioration: la détérioration a été ralentie, mais je sais que d’ici un an et demi à deux ans, je devrai me faire greffer, il n’y aura pas d’alternative. Je trouve ça triste d’avoir vu des spécialistes pendant treize ans, sans que jamais on me parle d’un test de reins."
Une maladie aveugle
Pour le Dr Thomas Baudoux, directeur de la clinique de dialyse à l’hôpital universitaire de Bruxelles (HUB, Erasme), le cas de M. Van Damme est assez emblématique. "L’insuffisance rénale est une maladie qui ne devient symptomatique qu’à un stade très avancé de la maladie."
Plusieurs facteurs augmentent le risque de maladie rénale, selon le néphrologue: "Les facteurs de risques cardiovasculaires, comme le tabagisme, l’hypertension, l’hypercholestérolémie, ainsi que le diabète, l’obésité et la sédentarité."
Le fait de souffrir d’une de ces maladies (en particulier l’hypertension ou le diabète), d’avoir des antécédents familiaux ou d’avoir eu des pierres aux reins doit, selon le spécialiste, vous inciter à contacter votre généraliste. "Une prise de sang permet de détecter une insuffisance rénale. L‘analyse d’urine permet de voir s’il y a une anomalie du sédiment urinaire, des protéines au niveau de l’urine. Et avec ces informations, le généraliste peut voir s’il y a lieu de consulter un néphrologue."