Le couloir de secours, mal connu des conducteurs peut pourtant sauver des vies

Inscrite au code de la route et donc obligatoire depuis octobre 2020, cette règle permet de créer un couloir entre la voie de gauche et celle de droite, en s’écartant de part et d’autre de la route pour laisser passer les éventuels services de secours. En présence de trois bandes, le couloir se trouvera entre la bande de gauche et la bande centrale.

Ce principe obligatoire est d’application partout en Belgique dès qu’un ralentissement ou un embouteillage se forme, sur une voie publique à minimum deux bandes de circulation (dans le même sens).

Cette règle pourtant simple en apparence, plus d’un conducteur wallon sur deux (52%), ne sait donc pas dans quelle situation il doit l’appliquer constate l’Agence wallonne pour la Sécurité routière (AWSR) au travers des résultats de son “Quiz de la route 2022”. Et près de 4 conducteurs sur 10 (37%) ne savent pas non plus comment appliquer ce principe sur autoroute en cas de formation de files.

40% de chances de survie en plus

Pendant tout le mois de mars, l’Agence va donc largement communiquer sur ces couloirs de secours, rappeler leur leur fonctionnement et leur utilité au quotidien via une campagne d’information.

Si elle est relativement récente chez nous, cette règle des couloirs de secours est d’application depuis de nombreuses années en Allemagne, en Autriche, en Suisse et au Luxembourg. Et elle y a démontré son efficacité puisqu’on estime qu’elle permet d’augmenter de 40% les chances de survie des victimes d’accidents de la route, indique l’AWSR.

La tirette, c’est obligatoire

Pendant tout le mois de mars, l’AWSR veillera dès lors à rappeler le fonctionnement et l’utilité de ces couloirs via une campagne d’information. Celle-ci rappellera aussi le principe de “la tirette” (voir notre vidéo). Cette règle, elle aussi inscrite au code de la route, s’applique lorsque la circulation sur une bande doit se rabattre sur la bande d’à côté. Les véhicules s’intercalent tour à tour, et ce, à la limite du rétrécissement. En permettant d’utiliser au maximum la capacité de la route, elle garantit une circulation plus fluide aux endroits où la voirie est rétrécie. Bien qu’elle soit efficace pour la fluidité et… la convivialité du trafic, plus d’un Wallon sur cinq (22%) ne considère pas la tirette comme une règle obligatoire. Elle l’est pourtant bien depuis 2014 déjà. Là aussi, la campagne d’information de l’AWSR sera donc utile.