Saison 24 de Koh-Lanta, le feu sacré: le flambeau du Bruxellois Emin, doyen de l’aventure, est déjà éteint
Le Bruxellois Emin Luka (Molenbeek) a été éliminé au bout de deux épisodes de Koh-Lanta sur TF1. Retour sur son parcours, entre déception et fierté.
- Publié le 01-03-2023 à 04h00
- Mis à jour le 01-03-2023 à 10h22
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Il a attendu vingt ans pour y participer et ne sera finalement resté que quelques jours dans l’aventure. Le Bruxellois Emin Luka, 57 ans et doyen de cette 24e saison, a été éliminé de Koh-Lanta hier soir. Les coéquipiers de celui qui, dans la vie est directeur opérationnel de Brussels Expo ont préféré garder la Brainoise Helena Roosen, plus sportive.
Emin, quelle est votre première réaction à cette élimination ?
Il y a de la déception évidemment. Je voulais vraiment aller plus loin dans cette aventure. Cela faisait vingt ans que je postulais et je pensais avoir les qualités pour aller beaucoup plus loin. Malheureusement, cela ne s’est pas passé comme ça. Il faut accepter les règles de Koh-Lanta.
Vous avez pourtant tout tenté, notamment en cherchant un collier ou un avantage stratégique…
Après l’épreuve d’immunité, j’ai appris que j’étais sur la sellette. Alex me dit que tout le monde va voter contre moi. J’ai donc cherché pendant dix à douze heures un collier et finalement je suis tombé sur une arme secrète qui m’autorisait à voter deux fois.
Vous avez alors tenté de retourner le vote de la tribu…
Oui, j’ai essayé de convaincre plusieurs aventuriers de changer de vote, mais malheureusement cela n’a pas marché.
Avec Helena en ligne de mire…
Depuis le début, certains voulaient éliminer Helena suite à ce qui s’était passé lors des premières épreuves. Certains ne trouvaient pas normal que l’on élimine directement le plus vieux et je les ai crus. Quand tout le monde a changé d’avis, j’ai essayé de me raccrocher aux branches. Je suis allé voir Rudy pour qu’il me protège avec le talisman reçu de Nicolas ou pour changer le vote et ça n’a pas marché.
Vous auriez pu bluffer sur la nature de l’arme secrète trouvée…
Oui, c’est mon seul regret. Je vous avoue que cette histoire, je l’ai déjà rejouée 2000 fois dans ma tête. J’ai préféré abattre mes cartes devant Rudy en me disant qu’il allait me suivre. J’ignorais que ce n’était pas lui qui menait la danse.
Vous avez compris qu’il refuse de vous protéger ?
Sur le moment même, non. Je pensais avoir fait pas mal d’efforts en début d’aventure pour rester. Je n’étais pas contraire, j’étais travailleur… Mais apparemment, le côté sportif n’était pas suffisant. Je savais que les deux premières semaines allaient être compliquées. Il fallait laisser passer la tempête. j’avais d’autres qualités à faire valoir – en équilibre, en tir à l’arc ou en apnée – mais je n’ai pas eu le temps de le démontrer.
Les Rouges doivent faire quoi pour inverser la tendance ?
On a quand même gagné deux épreuves sur trois, donc ce n’est pas si mauvais. Le problème, c’est que Rudy et Martin – qui performent – ont pris tellement de confiance qu’ils n’écoutent pas les autres. L’épreuve d’immunité était plus basée sur l’agilité et la souplesse, mais Rudy y est allé comme un "bourrin"… Il faut mettre les bonnes personnes au bon moment.
Dans votre équipe, qui voyez-vous aller loin ?
Lors de cet épisode, on voit déjà certaines personnes qui prennent plus d’assurance, comme Rudy, Martin ou Esteban. Ils ont le vent en poupe à ce moment de l’aventure. Ils décident de la stratégie.
Vous retirez quoi de cette courte aventure ?
Une très grande fierté. J’ai vécu mon rêve. Évidemment, j’avais envie d’aller plus loin et pourquoi pas de gagner. Mais il faut trouver le bon filon pour y arriver et un brin de chance. On aurait perdu la première immunité, c’était Helena qui sautait… Cela ne s’est pas passé comme ça et elle est rentrée dans le rang. Tout ça joue.
Quelle est la plus grande difficulté rencontrée ?
La première nuit, sans hésiter. Vous débarquez, vous êtes fatigué, vous n’avez pas mangé, il pleut… La nuit a été très longue.
Vous avez gardé des contacts ?
Bien sûr ! Il y a le jeu d’une part et la vraie vie d’autre part. Ce sont des gens adorables.
Vous avez envie de faire d’autres jeux ?
Évidemment ! Je suis partant pour d’autres challenges, comme Pékin Express ou Fort Boyard. Ou même un retour à Koh-Lanta, pourquoi pas ? Je me préparerais autrement au niveau sportif.
On vous reconnaît à Bruxelles dans la rue ?
Oui ! C’est amusant. D’ailleurs, dimanche soir, je suis allé voir le Clasico Anderlecht-Standard et à l’entrée, un grand bodyguard m’a dévisagé puis il a souri et m’a dit: "Vous, Koh-Lanta !" J’ai eu droit à un accueil VIP (rires). Tous les gardes étaient mes copains, c’était incroyable. C’est drôle, mais cela reste bienveillant. Cela fait super-plaisir.