Contrôle des liquides dans les bagages aux aéroports : moins de stress pour les passagers
Chargée du contrôle bagages à Zaventem, la société G4S voit plusieurs avantages à la fin de l’interdiction des liquides dans les bagages embarqués en cabine.
Publié le 27-02-2023 à 18h00 - Mis à jour le 28-02-2023 à 07h13
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Pour les agents chargés du contrôle des bagages avant les embarquements, la suppression de l’interdiction des contenants de liquide de plus de 100 ml ne serait pas anodine en termes de charge de travail. Car c’est un des aspects du contrôle parmi les plus importants, dit-on chez G4S, la société de sécurité en charge de cette tâche à Brussels Airport.
"Même si ces liquides sont faciles à repérer, grâce aux formes et aux couleurs avec un scanning 2D, cela prend du temps de faire ouvrir le bagage pour retirer les objets interdits, indique Christophe Tack, responsable opérationnel de G4S à l’aéroport de Zaventem. La fin de l’interdiction augmenterait donc grandement la vitesse de filtrage."
À Brussels Airport, les opérations de scanning et de screening mobilisent plusieurs agents: 2 pour le passage du portique détecteur de métaux, 1 pour aider à introduire les bagages dans la machine de scanning et une dernière qui vérifie le contenu des bagages sur l’écran. Afin d’éviter tout risque de discrimination ou de collusion avec les passagers, ce dernier agent se trouve dans une pièce séparée (il ne sait donc pas à qui appartient le bagage qu’il vérifie). Mais le temps nécessaire au signalement d’un objet suspect et/ou interdit et, ensuite, pour faire un contrôle manuel peut rapidement provoquer des files. "Car même si la plupart des passagers connaissent la règle, nous avons au moins une personne sur dix qui transporte encore du liquide dans son bagage", note Christophe Tack.
Au-delà du gain de temps, supprimer cette interdiction de liquide permettrait d’améliorer l’expérience des passagers avec un passage "seamless security". C’est-à-dire sécurisé, fluide et sans fouille corporelle ou de bagage. "Ce qui engendre souvent du stress chez les passagers."
Plus besoin de sortir l’ordinateur non plus
On l’a dit par ailleurs, tout cela reste conditionné à l’implémentation d’une nouvelle génération de scanners (EDS) dans les aéroports. Et cela prendra du temps. Christophe Tack, qui a vu leur fonctionnement à l’aéroport de Schipol Amsterdam où G4S assure aussi les contrôles bagages, estime que ce serait un réel plus. "Car outre les liquides, ce type d’appareils permet également de ne plus devoir sortir les ordinateurs et tablettes des bagages." Avec un scanner 2D, l’épaisseur et les composants électroniques de ces appareils empêchent de voir au travers, ce qui nécessite leur retrait du bagage. Ce ne serait donc plus le cas avec les scanners 3D. Avec là aussi un gain de temps et de confort pour les passagers.