Guerre en Ukraine: appel à la paix, pas à la capitulation
"Chaque euro que l’on dépense en armement, ce sont des euros que l’on ne met pas dans la sécurité sociale", souligne la FGTB.
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Publié le 24-02-2023 à 09h16 - Mis à jour le 24-02-2023 à 10h51
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La FGTB, comme d’autres organisations syndicales, fait partie de la large plate-forme "pour la paix" qui organise la manifestation du 26 février. Elle s’y associe dans une tradition pacifiste et antimilitariste historiquement inscrite au sein du mouvement ouvrier. "Quand on monte au front, ce sont les travailleurs qui meurent", rappelle Thierry Bodson, le président du syndicat socialiste.
Le dirigeant syndical ne cache pas que des divergences internes se sont fait entendre. Ce positionnement, "davantage orienté vers la demande de stopper la course à l’armement", a été critiqué. "Le reproche tourne essentiellement autour du fait qu’on ne condamnerait pas assez formellement l’invasion russe. Ce serait un appel à la capitulation, plutôt qu’un appel à la paix. Mais c’est beaucoup plus nuancé que cela. Notre premier message est bien adressé à la Russie et nous condamnons l’annexion des territoires et l’agression russe contre un pays souverain."
Et de fait, "la Russie hors de l’Ukraine" est le premier point de revendication, suivi de la "solidarité avec les personnes qui fuient la guerre", avant "une diplomatie de paix active et le désarmement".
"L’actualité nous rattrape. Même les think tanks proches du Pentagone affirment qu’il n’y aura pas une résolution du conflit par une victoire à court terme. Et quand on voit le positionnement actuel de la Chine, cela nous renforce dans notre point de vue, estime Thierry Bodson. On se rend bien compte que la négociation d’un cessez-le-feu sera difficile à ce stade, mais on ne sortira pas du conflit sans enclencher ce processus."
"Par ailleurs, on ne condamne pas la livraison d’armes à l’Ukraine, ni le fait que les Ukrainiens puissent se défendre", précise le responsable syndical, "mais nous avons l’impression qu’on ne fait rien d’autre et nous sommes particulièrement inquiets de l’escalade pour le moment, y compris dans les demandes d’armement toujours plus lourd de l’Ukraine. Avec toujours plus de morts et de conséquences pour les gens en Ukraine tout d’abord mais aussi pour les travailleurs du monde entier. Chaque euro que l’on dépense dans l’armement, ce sont des euros qu’on ne met pas dans la sécurité sociale ou pour lutter contre le réchauffement climatique."