Nostalgia [CRITIQUE] - Spleen napolitain
Voyager à Naples sans quitter son siège : l’attrait principal de ce drame conventionnel aux ambiances soignées.
Publié le 24-01-2023 à 18h48 - Mis à jour le 24-01-2023 à 18h53
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Ce que ça raconte
Cela fait 40 ans que Felice n’avait pas revu sa ville natale de Naples. Quarante ans qu’il n’avait pas marché dans son quartier napolitain de Rione Sanità, un quartier loin de la mer, marqué par le temps qui passe et la criminalité, et où les ruelles se mêlent comme dans un labyrinthe.
C’est aussi le quartier où vit encore sa mère, émue de le retrouver. Quarante ans après, Felice erre silencieusement dans la ville, passe des coups de fil à sa femme restée derrière, et se lie d’amitié avec le curé de la paroisse locale.
Dans ces retrouvailles mélancoliques, on sent que Felice a des comptes à régler. Les nouvelles vont vite dans le quartier, et son retour réveille un secret vieux de quarante ans qui va bientôt le rattraper…
Ce qu’on en pense
Le temps qui passe peut-il vraiment nous changer ? Ou sommes-nous condamnés à rester les mêmes ? C’est la question que pose cette errance nostalgique à la sauce napolitaine.
La première partie, toute en tension et en ambiances, promet un grand drame sur la rédemption. Dommage qu’ensuite le soufflé retombe, le scénario s’avérant bien plus conventionnel qu’il n’y paraît.
On retient surtout le ténébreux et talentueux Pierfrancesco Favino ( Romanzo Criminale) qui porte avec élégance ce rôle d’homme coincé entre futur et passé.
Drame de Mario Martone. Avec Pierfrancesco Favino, Francesco Di Leva et Sofia Essaidi. Durée: 1 h 58.